Paul Gauguin, Pont-Aven. |
Choses du soir
Le brouillard est froid, la bruyère est grise ;
Les troupeaux de bœufs vont aux abreuvoirs ;
La lune, sortant des nuages noirs,
Semble une clarté qui vient par surprise.
Je ne sais plus quand, je ne sais plus où,
Maître Yvon soufflait dans son biniou.
Le voyageur marche et la lande est brune ;
Une ombre est derrière, une ombre est devant ;
Blancheur au couchant, lueur au levant ;
Ici crépuscule, et là clair de lune.
Je ne sais plus quand, je ne sais plus où,
Maître Yvon soufflait dans son biniou.
La faim fait rêver les grands loups moroses ;
La rivière court, le nuage fuit ;
Derrière la vitre où la lampe luit,
Les petits enfants ont des têtes roses.
Je ne sais plus quand, je ne sais plus où,
Maître Yvon soufflait dans son biniou.
Les troupeaux de bœufs vont aux abreuvoirs ;
La lune, sortant des nuages noirs,
Semble une clarté qui vient par surprise.
Je ne sais plus quand, je ne sais plus où,
Maître Yvon soufflait dans son biniou.
Le voyageur marche et la lande est brune ;
Une ombre est derrière, une ombre est devant ;
Blancheur au couchant, lueur au levant ;
Ici crépuscule, et là clair de lune.
Je ne sais plus quand, je ne sais plus où,
Maître Yvon soufflait dans son biniou.
La faim fait rêver les grands loups moroses ;
La rivière court, le nuage fuit ;
Derrière la vitre où la lampe luit,
Les petits enfants ont des têtes roses.
Je ne sais plus quand, je ne sais plus où,
Maître Yvon soufflait dans son biniou.
Tradução /Traduction de Priscila Junglos
Coisas da noite
A neblina é fria, as brumas são cinzas;
Os bois aos bandos vão aos bebedouros;
A lua, saindo das nuvens negras,
Parece uma claridade que vem de surpresa.
Eu não sei mais quando, eu não sei mais onde,
Mestre Yvon tocava sua gaita de fole.
O viajante caminha e a charneca é marrom;
Uma sombra atrás, uma sombra em frente;
Brancura no pôr do sol, luminosidade ao nascer do sol;
Aqui crepúsculo, e lá luar.
Eu não sei mais quando, eu não sei mais onde,
Mestre Yvon tocava sua gaita de fole.
A fome faz sonhar os grandes lobos morosos;
O rio corre, a nuvem foge;
Atrás da vidraça onde a lâmpada luz,
As criancinhas têm caras rosadas.
Eu não sei mais quando, eu não sei mais onde,
Mestre Yvon tocava sua gaita de fole.