(versão em português do texto abaixo).
Mme de la Fayette (1634-1693) est une des plus classiques et fameuses femmes de la littérature française. Son livre plus important c'est « La Princesse de Clèves ». Il raconte l'histoire d'une femme qui possède toutes les qualités - elle est riche, belle, intelligente, culte et honnête et, en plus, mariée avec un gentilhomme de grande qualité - un prince. Mais tout cela ne fait pas partie d'un comte de fée, puisqu'elle tombe amoureuse d'un autre type - aussi très sophistiqué, disons-le bien. Le drame se complique lorsque la Princesse décide de se déclarer - pas à son amant interdit, mais à son légitime époux, lui admettant ses sentiments " impropres " à une femme mariée. Ce dénouement a été un choc à l'époque, qui considérait qu'une femme ou doit être sainte et ne pas avoir de sentiment amoureux - ou doit être une fille de joie, sans aucune qualité. Et voilà que Mme de la Fayette propose une autre chose, une femme qui peut avoir du désir, en continuant à être une femme digne, respectable et honnête - qui préfère avouer ses sentiment que de commettre une offense à son mari (qui, d'ailleurs, dans l'histoire est un homme très correct qui l'aime beaucoup) et à elle-même. Contre tous les stéréotypes, l'écrivain nous montre une femme en toute sa complexité, et pas une simple dualité - bonne ou mauvaise / sainte ou pute.
Malgré le fait que certaines questions morales et sociales sont dépassée aujourd'hui, ce roman a été bouleversant et très libérateur à l'époque.
L’œuvre a été publiée en 1678 et elle a le mérite d'être considérée comme un prototype du roman d'analyse psychologique.
Mme de la Fayette (1634-1693) est une des plus classiques et fameuses femmes de la littérature française. Son livre plus important c'est « La Princesse de Clèves ». Il raconte l'histoire d'une femme qui possède toutes les qualités - elle est riche, belle, intelligente, culte et honnête et, en plus, mariée avec un gentilhomme de grande qualité - un prince. Mais tout cela ne fait pas partie d'un comte de fée, puisqu'elle tombe amoureuse d'un autre type - aussi très sophistiqué, disons-le bien. Le drame se complique lorsque la Princesse décide de se déclarer - pas à son amant interdit, mais à son légitime époux, lui admettant ses sentiments " impropres " à une femme mariée. Ce dénouement a été un choc à l'époque, qui considérait qu'une femme ou doit être sainte et ne pas avoir de sentiment amoureux - ou doit être une fille de joie, sans aucune qualité. Et voilà que Mme de la Fayette propose une autre chose, une femme qui peut avoir du désir, en continuant à être une femme digne, respectable et honnête - qui préfère avouer ses sentiment que de commettre une offense à son mari (qui, d'ailleurs, dans l'histoire est un homme très correct qui l'aime beaucoup) et à elle-même. Contre tous les stéréotypes, l'écrivain nous montre une femme en toute sa complexité, et pas une simple dualité - bonne ou mauvaise / sainte ou pute.
Malgré le fait que certaines questions morales et sociales sont dépassée aujourd'hui, ce roman a été bouleversant et très libérateur à l'époque.
L’œuvre a été publiée en 1678 et elle a le mérite d'être considérée comme un prototype du roman d'analyse psychologique.
En plus, La Bruyère a dit sur le roman et sur l’auteure : « Nous trouvons à présent une femme qui a tellement éclipsé son mari, que nous ne savons pas s’il est mort ou en vie… ».
Mme de la Fayette, comme toute bonne personne de l'époque, tenait un salon littéraire ou figurait ses bons amis comme, par exemple, La Rochefoucauld, pour n'en citer qu'un.
Mme de la Fayette, comme toute bonne personne de l'époque, tenait un salon littéraire ou figurait ses bons amis comme, par exemple, La Rochefoucauld, pour n'en citer qu'un.
Voici un extrait du livre " La Princesse de Clèves ", où on fait connaissance de la personnage principale :
Il parut alors une beauté à la cour, qui attira les yeux de tout le
monde, et l'on doit croire que c'était une beauté parfaite, puisqu'elle
donna de l'admiration dans un lieu où l'on était si accoutumé à voir
de belles personnes. Elle était de la même maison que le vidame de
Chartres, et une des plus grandes héritières de France. Son père était
mort jeune, et l'avait laissée sous la conduite de madame de Chartres,
sa femme, dont le bien, la vertu et le mérite étaient extraordinaires.
Après avoir perdu son mari, elle avait passé plusieurs années sans
revenir à la cour. Pendant cette absence, elle avait donné ses soins à
l'éducation de sa fille ; mais elle ne travailla pas seulement à
cultiver son esprit et sa beauté ; elle songea aussi à lui donner de la
vertu et à la lui rendre aimable. La plupart des mères s'imaginent
qu'il suffit de ne parler jamais de galanterie devant les jeunes
personnes pour les en éloigner. Madame de Chartres avait une opinion
opposée ; elle faisait souvent à sa fille des peintures de l'amour ;
elle lui montrait ce qu'il a d'agréable pour la persuader plus aisément
sur ce qu'elle lui en apprenait de dangereux ; elle lui contait le peu
de sincérité des hommes, leurs tromperies et leur infidélité, les
malheurs domestiques où plongent les engagements ; et elle lui faisait
voir, d'un autre côté, quelle tranquillité suivait la vie d'une honnête
femme, et combien la vertu donnait d'éclat et d'élévation à une
personne qui avait de la beauté et de la naissance. Mais elle lui
faisait voir aussi combien il était difficile de conserver cette vertu,
que par une extrême défiance de soi-même, et par un grand soin de
s'attacher à ce qui seul peut faire le bonheur d'une femme, qui est
d'aimer son mari et d'en être aimée.
Cette héritière était alors un des grands partis qu'il y eût en France ; et quoiqu'elle fût dans une extrême jeunesse, l'on avait déjà proposé plusieurs mariages. Madame de Chartres, qui était extrêmement glorieuse, ne trouvait presque rien digne de sa fille ; la voyant dans sa seizième année, elle voulut la mener à la cour. Lorsqu'elle arriva, le vidame alla au-devant d'elle ; il fut surpris de la grande beauté de mademoiselle de Chartres, et il en fut surpris avec raison. La blancheur de son teint et ses cheveux blonds lui donnaient un éclat que l'on n'a jamais vu qu'à elle ; tous ses traits étaient réguliers, et son visage et sa personne étaient pleins de grâce et de charmes.
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---- * Texto e tradução livre de Priscila Junglos (direitos de reprodução livre, desde que citado a fonte e autoria).
Cette héritière était alors un des grands partis qu'il y eût en France ; et quoiqu'elle fût dans une extrême jeunesse, l'on avait déjà proposé plusieurs mariages. Madame de Chartres, qui était extrêmement glorieuse, ne trouvait presque rien digne de sa fille ; la voyant dans sa seizième année, elle voulut la mener à la cour. Lorsqu'elle arriva, le vidame alla au-devant d'elle ; il fut surpris de la grande beauté de mademoiselle de Chartres, et il en fut surpris avec raison. La blancheur de son teint et ses cheveux blonds lui donnaient un éclat que l'on n'a jamais vu qu'à elle ; tous ses traits étaient réguliers, et son visage et sa personne étaient pleins de grâce et de charmes.
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(versão em português)
Mme de la Fayette (1634-1693) é uma das mais clássicas e famosas escritoras da literatura francesa. Seu livro mais importante é “A princesa de Clèves”. Ele conta a história de uma mulher que possui todas as qualidades – ela é rica, bela, inteligente, culta e honesta e, além disso, casada com um gentil-homem de alto nível – um príncipe. Mas isso tudo não faz parte de um conto de fadas, já que ela se apaixona por outro cara – tão sofisticado quanto, deixemos bem claro. O drama se complica quando a Princesa decide se declarar – não a seu amante proibido, mas a sei legítimo esposo, admitindo-lhe seus sentimentos “inadequados” a uma mulher casada. Este desenlace foi um choque na época, que considerava que uma mulher deve ser santa e não ter sentimentos amorosos – ou deve ser uma mulher da vida, sem nenhuma qualidade. E eis que Mme de la Fayette propõe outra coisa, uma mulher que pode ter desejo, continuando a ser uma mulher digna, respeitável e honesta – que prefere confessar seus sentimentos em vez de cometer uma ofensa a seu marido (que, além do mais, na história é um homem muito sério que a ama muito) e à ela mesma. Contra todos os estereótipos, a escritora nos mostra uma mulher em toda a sua complexidade, e não somente numa simples dualidade – boa ou má / santa ou puta.
Apesar de certas questões morais e sociais serem hoje ultrapassadas, o romance foi na época chocante e libertador.
A obra foi publicada em 1678 e ela tem o mérito de ser considerada como um protótipo do romance de análise psicológica
Além disso, La Bruyère disse sobre o romance e sobre a autora: “Nós encontramos hoje em dia uma mulher que eclipsou de tal modo seu marido que nós não sabemos se ele está morto ou vivo...”
Mme de la Fayette, como toda pessoa de qualidade de sua época, organizava um salão literário onde apareciam seus bons amigos, como, por exemplo, La Rochefoucauld, para só citar um.
Eis aqui um trecho do livro “A princesa de Clèves” onde nos é apresentada a personagem principal:
Apareceu então uma beleza na corte, que atraiu os olhares de todo mundo,
e devemos acreditar que se tratava de uma beleza perfeita, já que ela
proporcionou admiração num lugar onde já se estava tão habituado a ver
pessoas belas. Ela era da mesma linhagem que o vidama de Chartres, além de ser uma das maiores heranças da França. Seu pai tinha morrido jovem e a havia deixado
sob a tutela de madame de Chartres, sua mulher, cuja bondade, virtude e o mérito
eram extraordinários. Após ter perdido seu marido, ela passara vários anos sem
voltar à corte. Durante essa ausência, ela havia consagrado seus cuidados à
educação da sua filha; mas ela não se esforçava somente em cultivar o humor
perspicaz e a beleza da mesma; ela pensou também em lhe dar virtude e a deixá-la
amável. A maioria das mães imagina que basta não falar nunca de galanteria em
frente às jovens para distancia-las disso. Madame de Chartres tinha uma opinião
oposta; frequentemente, ela descrevia o retrato do amor a sua filha ; ela lhe
mostrava o que havia ali de agradável para persuadi-la mais facilmente sobre o
que ela lhe ensinara ser perigoso; ela lhe contava sobre a escassa sinceridade
dos homens, suas enganações e suas infidelidades, a infelicidade doméstica onde se afundam os compromissos; e ela lhe fazia ver, por outro lado, que a tranquilidade acompanhava
a vida de uma mulher honesta, e quanto a virtude dava prestígio e superioridade
a uma pessoa que possuía beleza e que era bem nascida. Mas ela lhe mostrava também quanto era difícil conservar esta virtude,
que só se poderia conservar por uma extrema desconfiança de si própria, e por
um grande cuidado a se apegar somente a isso que pode fazer a felicidade de
uma mulher: que é de amar seu marido e de ser amada pelo mesmo.
Essa herdeira era assim um dos grandes partidos que existia na França; e
apesar dela ser de uma extrema juventude, já haviam lhe proposto vários
casamentos. Madame de Chartres, que era extremamente altiva, não achava quase
nada digno de sua filha; vendo-a em seu décimo-sexto ano, ela desejou leva-la à
corte. Quando ela chegou, o vidama foi ao seu encontro; ele ficou surpreso pela grande beleza da senhorita de Chartres, e ele ficou surpreso com razão. A
brancura de sua tez e de seus cabelos loiros lhe davam uma esplendor que nunca
havia se visto em outra pessoa; todos seus traços eram regulares e seu rosto e
sua pessoa eram cheios de graça e de charmes. *
---- * Texto e tradução livre de Priscila Junglos (direitos de reprodução livre, desde que citado a fonte e autoria).