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vendredi 21 décembre 2018

AU DEMEURANT de Jacques Prévert

AU DEMEURANT

à Georges Malkine


Dans la demeure de la liberté tout s’était très bien passé, le futur était arrivé.
Soudain, de la bouche d’un témoin, sortirent quatre vérités : le futur avait un passé.
Dans la demeure de la fiancée, c’est encore hier et déjà demain, mais le futur loin.
Vide est la corbeille, fermées les portes, tirés les rideaux.
Il n’y a pas de présent, le temps ne fait pas de cadeaux.*


---

A QUEM FICA


a Georges Malkine


Na moradia da liberdade tudo tinha corrido muito bem, o futuro tinha chegado.
De repente, da boca de uma testemunha, saíram quatro verdades: o futuro tinha um passado.
Na moradia da noiva, é ainda ontem e já amanhã, mas o futuro longe.
Vazia é a lixeira, fechadas as portas, a cortina cerrada.
Não há presente, o tempo não deixa passar nada.


---
Outras possíveis versões:

Vazia é a lixeira, fechadas as portas, cerradas as cortinas.
Não há presente, o tempo não é moleza.

Ou:

Vazia é a lixeira, fechadas as portas, a cortina cerrada.
Não há presente, o tempo não é brincadeira.

Ou, menos próxima do original:

Vazia é a lixeira, fechadas as portas, cerrado o cortinado. 
Não há presente, o tempo é árduo.


Tradução/ traduction de Priscila Junglos

Nota da tradutora:
*Faire des cadeaux (literalmente "fazer presentes") significa "dar presentes", mas quando se diz na negação "ne pas faire de cadeaux à quelqu'un", significa "ser duro; não deixar nada passar".


Jacques Prévert dans les rues de Paris• Crédits : Giancarlo BOTTI/Gamma-Rapho - Getty


SIMPLE COMME BONJOUR - Jacques Prévert


L’amour est clair comme le jour
l’amour est simple comme bonjour
l’amour est nu comme la main
c’est ton amour et le mien
pourquoi parler du grand amour
pourquoi chanter la grande vie ?
Notre amour est heureux de vivre
et ça lui suffit.

C’est vrai l’amour est très heureux
et même un peu trop… peut-être
et quand on a fermé la porte
rêve de s’enfuir par la fenêtre

Si notre amour voulait partir
nous ferions tout pour le retenir
que serait notre vie sans lui
une valse lente sans musique
un enfant qui jamais ne rit
un roman que personne ne lit
la mécanique de l’ennui
sans amour sans vie !

lundi 10 décembre 2018

J'ai la mémoire qui flanche - Jeanne Moreau



Paroles :

J'ai la mémoire qui flanche, je me souviens plus très bien
Comme il était très musicien, il jouait beaucoup des mains
Tout entre nous a commencé par un très long baiser
Sur la veine bleutée du poignet, un long baiser sans fin

J'ai la mémoire qui flanche, je me souviens plus très bien
Quel pouvait être son prénom et quel était son nom
Il s'appelait... je l'appelai... comment l'appelait-on ?
Pourtant c'est fou ce que j'aimais l'appeler par son nom

J'ai la mémoire qui flanche, je me souviens plus très bien
De quelle couleur étaient ses yeux, je crois pas qu'ils étaient bleus
Étaient-ils verts, étaient-ils gris, étaient-ils vert-de-gris ?
Ou changeaient-ils tout le temps de couleur, pour un non, pour un oui ?

J'ai la mémoire qui flanche, je me souviens plus très bien
Habitait-il ce vieil hôtel bourré de musiciens
Pendant qu'il me... pendant que je... pendant qu'on faisait la fête
Tous ces saxos, ces clarinettes qui me tournaient la tête

J'ai la mémoire qui flanche, je me souviens plus très bien
Lequel de nous deux s'est lassé de l'autre le premier
Était-ce moi, était-ce lui, était-ce donc moi ou lui ?
Tout ce que je sais, c'est que depuis, je ne sais plus qui je suis

J'ai la mémoire qui flanche, je me souviens plus très bien
Voilà qu'après toutes ces nuits blanches, il ne reste plus rien
Rien qu'un petit air, qu'il sifflotait chaque jour en se rasant

Tradução livre / traduction libre de Priscila Junglos

Letra:

Eu tenho a memória que fraqueja, eu não me lembro mais muito bem 
Como ele era músico mesmo, ele brincava muito com as mãos 
Tudo entre nós começou por um muito longo beijo 
Sobre a veia azulada do punho, un longo beijo sem fim 

Eu tenho a memória que fraqueja, eu não me lembro mais muito bem 
Qual era mesmo o seu nome e qual era seu sobrenome 
Ele se chamava... eu o chamava... como ele se chamava? 
Entretanto, é uma coisa de louco como eu amava chamá-lo pelo seu sobrenome. 

Eu tenho a memória que fraqueja, eu não me lembro mais muito bem 
De qual cor eram seus olhos, eu não acho que eles eram azuis 
Eram verdes, eram cinzas, eram verde-gris? 
Ou eles mudavam todo o tempo de cor, por um sim, por um não? 

Eu tenho a memória que fraqueja, eu não me lembro mais muito bem 
Ele morava nesse velho hotel lotado de músicos 
Enquanto ele me... enquanto eu... enquanto a gente fazia a festa 
Todos esses saxofones, estes clarinetes que me viravam a cabeça. 

Eu tenho a memória que fraqueja, eu não me lembro mais muito bem 
Qual de nós dois de cansou do outro primeiro 
Fui eu? Foi ele? foi enfim eu ou ele? 
Todo o que eu sei é que desde então eu não sei mais quem eu sou 

Eu tenho a memória que fraqueja, eu não me lembro mais muito bem 
Eis que depois de todas essas noites em branco, não me resta mais nada 
Nada além de uma melodiazinha, que ele assoviava cada dia de barbeando 

mardi 27 novembre 2018

Paul Géraldy, poème " En Wagon"

L'un de mes poèmes favoris de Paul Géraldy (1885-1983), où il parle sur l'amour impossible, parce qu'il n'est pas encore né - irréalisable.
Du livre " Vous et moi ".

Um dos meus poemas favoritos de Paul Géraldy  (1885-1983), onde ele fala sobre o amor impossível, porque ele ainda não nasceu - irrealizável. 

Do livro "Vous et moi".

Em breve farei a tradução livre para o português deste poema.




samedi 10 novembre 2018

Poker - Charles Aznavour

Sur l'internet, les paroles de cette chanson sont toujours avec des erreurs de grammaire et d’orthographe; voici les paroles corrigées. 





Paroles :

Par trois gars de mon quartier
Je me suis laissé entraîner
Dans un tripot la semaine dernière.
Dans une salle enfumée
Nous nous sommes installés
Autour d'une table de poker.
On a enlevé nos vestons,
Commandé force boissons,
Puis la partie a commencé
Telle que je vais vous l'expliquer.

On prend les cartes, on brasse les cartes
On coupe les cartes, on donne les cartes
C'est merveilleux on va jouer au poker.
On prend ses cartes, on regarde ses cartes
On s'écrie : cartes ! Puis l'on écarte.
J'en jette trois car j'ai déjà une paire
Quand tout le monde a son jeu
On se regarde en chiens de faïence
On essaie de lire dans les yeux
Du voisin plein de méfiance.
J'ai pris trois cartes et lui deux cartes
Vous, combien de cartes ? Moi juste une carte.
Faut se méfier 'y a du bluff dans l'air...

Je suis blind*, à toi de parler,
Dit au second le premier
Et ce dernier s'écrie : Parole !
Le troisième a mis cent francs
Je dis : tes cent, plus mille francs
Les deux autres s'arrêtent au vol.
Le troisième me dit : voilà
Tes mille francs ! Qu'est-ce que tu as ?
- Trois dames, j'ai gagné je crois.
- Non, dit-il car j'ai trois rois !

On prend les cartes, on brasse les cartes
On coupe les cartes, on donne les cartes
Je me dis " Qu'es-tu venu faire dans cette galère ? "
On reprend ses cartes, on regarde ses cartes
On s'écrie : carte ! Puis l'on écarte.
Je me dis " maintenant va falloir se refaire "

Pendant toute la partie
Je me faisais des reproches.
Quand se termina la nuit
Je n'avais plus rien en poche.
Avant que je ne parte, je prends les cartes
Je déchire les cartes,
Je jette les cartes
Et les piétine avec colère.
Mais au moment de m'en aller
J'entends des coups de sifflet.
Une descente de police
Les inspecteurs du quartier
Veulent tous nous interroger.
Me voici devant la justice.
Ils me disent : mon garçon
Nous sommes bons et te donnons
Une minute pour t'expliquer.
Je leur ai dit affolé :

On prend les cartes, on brasse les cartes
On coupe les cartes, on donne les cartes
Je n'ai jamais rien eu de meilleur qu'une paire
On reprend ses cartes, on regarde ses cartes
On s'écrie : cartes ! Et l'on écarte.
- Je vois très bien, me dit le commissaire.
On va vous emprisonner
Car du reste, moi, je m'en fiche,
Mais on va vous affecter
Au département des fiches.
On prend les cartes, on regarde les cartes
On trie les cartes, on range les cartes
En prison, je suis devenu fonctionnaire
Tout ça parce qu'un jour,
Un bien triste jour,
J'ai voulu jouer au poker !

Note :

*Au poker, on appelle blind (en France, on prononce à la française) la mise ou les mises obligatoires faites avant toute distribution de cartes. Il s'agit d'une « mise à l'aveugle », d'où son nom.

jeudi 25 octobre 2018

Un compte à régler / Um ajuste de contas - Paul Éluard

Anna Karina, com o livro de Éluard, no filme Alphaville, de Godard.


Un compte à régler



à Ilya Ehrenbourg.

Dix amis sont morts à la guerre
Dix femmes sont mortes à la guerre
Dix enfants sont morts à la guerre
Cent amis sont morts à la guerre
Cent femmes sont mortes à la guerre
Cent enfants sont morts à la guerre
Et mille amis et mille femmes et mille enfants


Nous savons bien compter les morts
Par milliers et par millions
On sait compter mais tout va vite
De guerre en guerre tout s’efface


Mais qu’un seul mort soudain se dresse
Au milieu de notre mémoire
Et nous vivons contre la mort
Nous nous battons contre la guerre

Nous luttons pour la vie


Wroclaw, le 26 août 1948.



Tradução / traduction de Priscila Junglos

Um ajuste de contas


a Ilya Ehrenbourg.


Dez amigos morreram na guerra
Dez mulheres morreram na guerra
Dez crianças morreram na guerra
Cem amigos morreram na guerra
Cem mulheres morreram na guerra
Cem crianças morreram na guerra
E mil amigos e mil mulheres e mil crianças


Nós sabemos bem contar os mortos
Pelos milhares e milhões
A gente sabe contar mas tudo passa rápido
De guerra em guerra tudo desaparece


Mas que só um morto suditamente se erga
No meio da nossa memória
E nós vivemos contra a morte
Nós lutamos contra a guerra

Nós lutamos pela vida



Wroclaw, 26 de agosto de 1948.

mardi 23 octobre 2018

"Le visage de la paix" / "O rosto da paz" de Paul Éluard

Cabeçapaz. Ilustração digital. 2018 (Priscila Junglos)


(traduction/tradução de Priscila Junglos)


O rosto da paz 


1

Eu conheço todos os lugares onde a pomba se abriga
E o mais natural é a cabeça do homem.

2

O amor pela justiça e pela liberdade
Produziu um fruto maravilhoso
Um fruto que não se estraga de jeito nenhum
Porque ele tem o gosto da felicidade

3

Que a terra produza que a terra floresça
Que a carne e o sangue vivos
Não sejam nunca sacrificados.

4

Que o rosto humano conheça
A utilidade da beleza
Sob a asa da reflexão.

5

Para todos pão para todos rosas
Todos nós fizemos juramento
Nós caminhamos com passos de gigante
E a estrada não é tão longa.

6

Fugirão de nós o repouso fugirão o sono
Nós adiantaremos a alvorada e a primavera
E nós prepararemos dias e estações
Na medida de nossos sonhos.

7

A branca iluminação 
De acreditar em todo o bem possível.

8

O homem imbuído de paz se coroa de esperança.

9

O homem imbuído de paz sorri sempre
Depois de todos os combates pelos quais pedem-lho.

10

Fogo fértil de grãos de mãos e de falas
Uma fogueira se ilumina e cada coração fica com calor.

11

Vencer se apoia na fraternidade.

12

Crescer é sem limites.

13

Cada um será vencedor.

14

A sabedoria pende do teto
E seu olhar cai da testa como uma luminária de cristal.

15

A luz desce lentamente sobre a terra
Da testa do mais velho ela passa ao sorriso
Das crianças libertadas do temor e das correntes.

16

E pensar que por tanto tempo o homem deu medo ao homem
E deu medo aos pássaros que ele levava em sua cabeça.

17

Depois de ter lavado seu rosto no sol
O homem tem necessidade de viver
Necessidade de fazer viver e ele se uni com amor
Se uni com o futuro.

18

Minha felicidade é a nossa felicidade
Meu sol é o nosso sol
Nós partilhamos a vida
O espaço e o tempo são a todos.

19

O amor está trabalhando e ele é incansável.

20

Foi em mil novecentos e dezessete
E nós mantemos a inteligência
De nossa libertação.

21

Nós inventamos o outro
Como o outro nos inventou
Nós precisávamos um do outro.

22

Como um pássaro voando tem confiança em suas asas
Nós sabemos onde nos leva nossa mão estendida
Em direção a nosso irmão.

23

Nós iremos satisfazer a inocência
Da força que por tanto tempo
Nos fez falta
Nós não seremos nunca mais sozinhos.

24

Nossas canções chamam a paz
E nossas respostas são atos pela paz.

25

Não é o naufrágio é nosso desejo
Que é fatal e é a paz que é inevitável.

26

A arquitetura da paz
Repousa sobre o mundo todo.

27

Abra tuas asas belo rosto
Imponha ao mundo de ser sábio
Já que nós nos tornamos reais.

28

Nós nos tornamos reais juntos pelo esforço
Por nossa vontade de dissolver as sombras
No percurso fulgurante de uma claridade nova.

29

A força se tornará cada vez mais leve
Nós respiraremos melhor nós cantaremos mais alto.


---


Texto original em francês:





lundi 22 octobre 2018

Vendredi sur Mer - Les Filles Désir

Cena do clip.



Paroles :

J'écris des chansons, je ne les chante pas
Et ton nom, je ne le dis pas
C'est des histoires que tu t'inventes
Romance d'un soir si ça t'enchante

[il ne] Faut pas le dire mais c'était court
[il ne] Faut pas l'écrire, ça pue l'amour
Ça sert à rien, pourquoi courir ?
Il y en a plein des filles désir

[il ne] Faut pas le dire mais c'était court
[il ne] Faut pas l'écrire, ça pue l'amour
Ça sert à rien, pourquoi courir ?
Il y en a plein des filles désir

Ce que tu touches tu le détruis
Mon corps se couche sur ton ennui
J'ai fait l'impasse sur les mots doux
Comme une terrasse en plein mois d'août
Fais pas semblant car je le sais
Tu ne m'aimes que parce que je te hais
Mais c'est pas grave, tant pis
Je prendrai un taxi

La possibilité de t'aimer comme gravir une montagne
Je l'ai déjà envisagée, tu peux sortir le champagne.
Je veux commencer quelque chose de nouveau,
Laisse-moi espérer un avenir plus beau.
J'ai loué une voiture
Je suis partie à la mer
Toute seule, je te jure,
Voyage en solitaire.

J'écris des chansons, je ne les chante pas
Et ton nom, je ne le dis pas
C'est des histoires que tu t'inventes
Romance d'un soir si ça t'enchante

[il ne] Faut pas le dire mais c'était court
[il ne] Faut pas l'écrire, ça pue l'amour
Ça sert à rien pourquoi courir ?
Il y en a plein des filles désir

[il ne] Faut pas le dire mais c'était court
Faut pas l'écrire ça pue l'amour
Ça sert à rien, pourquoi courir ?
Ça sert à rien, pourquoi courir ?
Il y en a plein des filles désir.


Traduction libre / Tradução livre de Priscila Junglos


Eu escrevo canções, eu não as canto.
E seu nome, eu não o digo
São histórias que você te inventa
Romance de uma noite, se isso te encanta

Não se pode dizer, mas foi curto
Não se pode dizer, mas isso fede a amor
Não serve pra nada, por que correr?
Tá cheio de moças desejo

Não se pode dizer, mas foi curto
Não se pode dizer, mas isso fede a amor
Não serve pra nada, por que correr?
Tá cheio de moças desejo

O que você toca você destroi
Meu corpo se deita sobre seu tédio
Eu criei o impasse sobre as palavras de amor
Como um terraço no meio do mês de agosto.
Não finja porque eu sei disso
Você só me ama porque eu te detesto
Mas não é nada, tanto faz
Eu pegarei um táxi.

A possibilidade de te amar como escalar uma montanha
Eu já pensei nisso, você pode abrir o champagne.
Eu quero começar algo de novo,
Deixe-me esperar um futuro mais belo.
Eu aluguei um carro
Eu parti para o mar
Completamente só, eu te juro,
Viagem solitária.

Eu escrevo canções, eu não as canto.
E teu nome, eu não o digo
São histórias que você te inventa
Romance de uma noite, se isso te encanta

Não se pode dizer, mas foi curto
Não se pode dizer, mas isso fede a amor
Não serve pra nada, por que correr?
Tá cheio de moças desejo

Não se pode dizer, mas foi curto
Não se pode dizer, mas isso fede a amor
Não serve pra nada, por que correr?
Tá cheio de moças desejo

mardi 16 octobre 2018

Lewis OfMan - Un Amour au Super U (feat. Milena Leblanc)

L'amour contemporain se passe au marché...

Photo : Odhran O Dhuínn Dunne – avec Milena Leblanc.


Toi qui ne rêve plus
Que d'une si belle pensée 
D'un Club-sandwich partagé 
Un amour au Super-U 
Ne cherche pas de sens 
À toutes ces traversées 
Ton cœur qui bat et danse 
Va bientôt s'inverser 

Je rêve de cheveux dans le vent 
et je vois flou 
Et toi tu t'en fous 
Mais c'est pas facile 
Mais c'est pas si terrible *

Je rêve de cheveux dans le vent 
et je vois flou 
Et toi tu t'en fous 
Mais c'est pas facile 
Mais c'est pas si 

Une fois sortie de l'eau 
Doutes ne sont plus que gouttes 
Couchés sur l'herbe de l'autoroute 
Qui vous caresse le dos 

Je rêve de cheveux dans le vent 
et je vois flou 
Et toi tu t'en fous 
Mais c'est pas facile 
Mais c'est pas si terrible 

Je rêve de cheveux dans le vent 
et je vois flou 
Et toi tu t'en fous 
Mais c'est pas facile 
Mais c'est pas si 

Je rêve de cheveux dans le vent 
et je vois flou Et toi tu t'en fous 
Mais c'est pas facile 
Mais c'est pas si

Traduction libre de / Tradução livre de Priscila Junglos

Você que só sonha
com um pensamento tão bonito
de um sanduíche compartilhado
Um amor no supermercado.
Não procure mais sentido
Em todas as travessias, 
Teu coração que bate e dança
Vai logo se inverter

Eu sonho com cabelos ao vento
e eu vejo embaçado
E você não está nem aí
Mas não é fácil
Mas não é tão terrível.*

Eu sonho com cabelos ao vento
e eu vejo embaçado
E você não está nem aí
Mas não é fácil
Mas não é tão.

Um vez saídas da água
as dúvidas não são nada além de gotas.
Deitados sobre a grama outonal
que vos acaricia as costas.

Eu sonho com cabelos ao vento
e eu vejo embaçado
E você não está nem aí
Mas não é fácil
Mas não é tão terrível.

Eu sonho com cabelos ao vento
e eu vejo embaçado
E você não está nem aí
Mas não é fácil
Mas não é tão.




Nota da tradução: 

* "Terrible" é "terrível", como em português, mas, às vezes, tem o sentido de "extraordinário", "incrível"; pela música, os dois sentidos são possíveis. Dependerá sempre do contexto.

lundi 15 octobre 2018

Léo Ferré - Si tu t'en vas


Photo de Robert Doisneau



Paroles :

Si tu t'en vas
Si tu t'en vas un jour
Tu m'oublieras
Les paroles d'amour
Ça voyage pas
Si tu t'en vas
La mer viendra toujours vers le rivage
Les fleurs sauvages
Dans les blés lourds
Viendront toujours...*
Si tu t'en vas
Si tu t'en vas un jour
Tu m'oublieras
Les blessures d'amour
Ne s'ouvrent pas
Si tu t'en vas
La source ira toujours
Grossir le fleuve
Les amours neuves
Vers les beaux jours...
Iront toujours
Si tu t'en vas
Si tu t'en vas un jour
Tout finira
Les choses de l'amour
Ne vivent pas
Si tu t'en vas
La mort vaincra toujours
La fleur de l'âge
C'est son ouvrage
Malgré l'amour
Qui meurt toujours...
Si tu t'en vas
Si tu t'en vas un jour
Rappelle-toi
Les paroles d'amour
Ne s'envolent pas
Si tu t'en vas
Au-delà de la vie
Vers la lumière
Où les prières
N'arrivent plus
Elles sont perdues...
Si tu t'en vas
Si tu t'en vas un jour
Dans ces coins-là
Nous parlerons d'amour
Comme autrefois...
Si c'est possible !

Si tu t'en vas © Les Nouvelles Editions Meridian



Tradução livre / Traduction libre de Priscila Junglos

Se você for embora daqui
Se você for embora daqui um dia
Você me esquecerá
As palavras de amor
não viajam

Se você for embora daqui
O mar virá sempre em direção à margem
As flores selvagens
Nos trigais densos
Continuarão a nascer

Se você for embora daqui
Se você for embora daqui um dia
Você me esquecerá
As feridas de amor
Não se abrem

Se você for embora daqui
A fonte irá sempre
Encher o rio
Os amores novos
em direção aos belos dias...
irão sempre

Se você for embora daqui
Se você for embora daqui um dia
Tudo acabará
As coisas do amor
Não vivem

Se você for embora daqui
A morte vencerá sempre
A flor da idade,
É a sua obra,
Apesar do amor
Que sempre morre

Se você for embora daqui
Se você for embora daqui um dia,
Lembre-se,
As falas de amor
não voam 

Se você for embora daqui
Além da vida
em direção à luz
Onde as preces
Não chegam mais
Eles estão perdidas...

Se você for embora daqui
Se você for embora daqui um dia
Nesses cantinhos aí
Nos falaremos de amor
Como outrora...
Se for possível!

Nota da tradutora:

*"Toujours" pode significar "sempre" ou o verbo "continuar". 
Por exemplo: 
Je suis toujours au bureau = Eu continuo no escritório.
Je suis toujours en retard = Eu estou sempre atrasado(a).

Dependerá do contexto, da sutileza. Outros exemplos:

Je t'aime toujours = Eu continuo te amando.
Je t'aimerai toujours = Eu sempre te amarei.

dimanche 7 octobre 2018

Chanson "Seul sur ton tandem" de Voyou





Et roulez roulez et pourvu que jamais rien ne vous arrête
Et croulez croulez souvent sous l'amour et sous ses dettes
J'ai bien l'âme à vous envier mais c'est le cœur qui m'arrête
Car bientôt plus fort que vous viendra se joindre à la fête

La roue tourne et si tombe un des deux
L'autre roule ou s'écroule avec eux

Pourtant pas mal partis
Tous les deux dans la veine*
Te voilà raccourci
Tout seul sur ton tandem
Et l'âme en peine
L'âme en peine à pédaler pour deux

Pourtant pas mal partis
Tous les deux dans la plaine
Te voilà raccourci
Tout seul sur ton tandem
Et l'âme en peine
À traîner un fantôme
Toi tu vas dérailler

Tu roules et roules et parfois s'en vont chercher tes mirettes
Au-dessus de ton épaule pourvu qu'elles y trouvent une tête
Ton dos s'ennuie de voir filer des armées de pâquerettes
Et pleure de n'avoir plus personne à qui faire la causette

L'autre est tombé mais ça y est toi tu franchis la pente
Va au bout de la montée tu verras la descente

Pourtant pas mal partis
Tous les deux dans la veine
Te voilà raccourci
Tout seul sur ton tandem
Et l'âme en peine
L'âme en peine à pédaler pour deux

Pourtant pas mal partis
Tous les deux dans la plaine
Te voilà raccourci
Tout seul sur ton tandem
Et l'âme en peine
À traîner un fantôme

Et tu roules en martyre en chantant à tue-tête
Que tout va pour le mieux mais je vois tes gambettes
Un peu distraites
Qui cherchent à qui pouvoir faire du pied**
Va donc un peu partout et trouve toi une athlète
Pour continuer la route à deux sur ton tandem
C'est mieux quand même
Puis deux sur un tandem c'est mieux pour avancer
C'est mieux pour avancer

Pourtant pas mal partis
Tous les deux dans la veine
Te voilà raccourci
Tout seul sur ton tandem
Et l'âme en peine
L'âme en peine à pédaler pour deux

Pourtant pas mal partis
Tous les deux dans la plaine
Te voilà raccourci
Tout seul sur ton tandem
Et l'âme en peine
À traîner un fantôme
Toi tu vas dérailler

 
Traduction libre / tradução livre de Priscila Junglos


E rode, rode desde que nada nunca te pare
E desmorone, desmorone frequentemente sob o amor e sob tuas dívidas
Eu até te invejo, mas é o coração que me impede
Porque logo alguém mais forte que você virá se juntar à festa

A roda gira e se um dos dois cair
O outro rola ou se afunda com eles

Entretanto, não tinha sido um mal começo
Ambos estavam com sorte*
Veja você, você está 'encurtado'
Sozinho em seu tandem
E a alma com pesar
A alma penada pedalando por dois

Entretanto, não tinha sido um mal começo
Ambos na planície
Veja você, você está 'encurtado'
Sozinho em seu tandem
E a alma com pesar
A arrastar um fantasma
Você, você vai descarrilhar

Você rola e rola e às vezes, vão procurar teus olhos
Por cima do seu ombro, desde que eles encontrem uma cabeça aí
Tuas costas estão entediadas de ver passar exércitos de margaridas
E chora por não ter mais ninguém com quem bater um papo

O outro caiu, mas já era, você atravessou a ladeira
Vá até o final da subida, você verá a descida

Entretanto, não tinha sido um mal começo
Ambos estavam com sorte
Veja você, você está 'encurtado'
Sozinho em seu tandem
E a alma com pesar
A alma penada pedalando por dois

Entretanto, não tinha sido um mal começo
Ambos na planície
Veja você, você está 'encurtado'
Sozinho em seu tandem
E a alma com pesar
A arrastar um fantasma
Você, você vai descarrilhar

E você roda como um mártir cantando a plenos pulmões
Tudo está vai muito bem, mas eu vejo suas pernocas
Um pouco distraídas
Que procuram alguém para poder fletar**
Vá logo em qualquer lugar e encontre pra você um atleta
Para continuar a jornada em dupla em seu tandem
É melhor mesmo
E depois, dois em um tandem, é melhor pra avançar

Entretanto, não tinha sido um mal começo
Ambos estavam com sorte
Veja você, você está 'encurtado'
Sozinho em seu tandem
E a alma com pesar
A alma penada pedalando por dois

Entretanto, não tinha sido um mal começo
Ambos na planície
Veja você, você está 'encurtado'
Sozinho em seu tandem
E a alma com pesar
A arrastar um fantasma
Você, você vai descarrilhar


Notas da tradutora : Tandem é a bicicleta de dois lugares.

*Être dans la veine : literalmente "estar na veia", significa ter sorte.
**Faire du pied : "fazer pé" siginifica dar uma indireta, dar em cima de alguém, como quando se toca os pés de alguém em baixo de uma mesa.

jeudi 20 septembre 2018

"Chanson dans le sang" de Jacques Prévert


Il y a de grandes flaques de sang sur le monde
où s'en va-t-il tout ce sang répandu
Est-ce la terre qui le boit et qui se saoule
drôle de saoulographie alors
si sage... si monotone...
Non la terre ne se saoule pas
la terre ne tourne pas de travers
elle pousse régulièrement sa petite voiture ses quatre saisons
la pluie... la neige...
le grêle... le beau temps...
jamais elle n'est ivre
c'est à peine si elle se permet de temps en temps
un malheureux petit volcan
Elle tourne la terre
elle tourne avec ses arbres... ses jardins... ses maisons...
elle tourne avec ses grandes flaques de sang
et toutes les choses vivantes tournent avec elle et saignent...
Elle elle s'en fout
la terre
elle tourne et toutes les choses vivantes se mettent à hurler
elle s'en fout
elle tourne
elle n'arrête pas de tourner
et le sang n'arrête pas de couler...
Où s'en va-t-il tout ce sang répandu
le sang des meurtres... le sang des guerres...
le sang de la misère...
et le sang des hommes torturés dans les prisons...
le sang des enfants torturés tranquillement par leur papa et leur maman...
et le sang des hommes qui saignent de la tête
dans les cabanons...
et le sang du couvreur
quand le couvreur glisse et tombe du toit
Et le sang qui arrive et qui coule à grands flots
avec le nouveau-né... avec l'enfant nouveau...
la mère qui crie... l'enfant pleure...
le sang coule... la terre tourne
la terre n'arrête pas de tourner
le sang n'arrête pas de couler
Où s'en va-t-il tout ce sang répandu
le sang des matraqués... des humiliés...
des suicidés... des fusillés... des condamnés...
et le sang de ceux qui meurent comme ça... par accident.
Dans la rue passe un vivant
avec tout son sang dedans
soudain le voilà mort
et tout son sang est dehors
et les autres vivants font disparaître le sang
ils emportent le corps
mais il est têtu le sang
et là où était le mort
beaucoup plus tard tout noir
un peu de sang s'étale encore...
sang coagulé
rouille de la vie rouille des corps
sang caillé comme le lait
comme le lait quand il tourne
quand il tourne comme la terre
comme la terre qui tourne
avec son lait... avec ses vaches...
avec ses vivants... avec ses morts...
la terre qui tourne avec ses arbres... ses vivants... ses maisons...
la terre qui tourne avec les mariages...
les enterrements...
les coquillages...
les régiments...
la terre qui tourne et qui tourne et qui tourne
avec ses grands ruisseaux de sang.



(Jacques Prévert, Paroles, 1946)


Tradução de Priscila Junglos

Canção no sangue

Há grandes poças de sangue  sobre o mundo
Aonde vai todo esse sangue derramado
Será que é a terra que bebe e que se embriaga
bizarra de embriagrafia, então
tão séria... tão monótona...
Não a terra não se embriaga
a terra não gira titubiante*
Ela empurra regularmente seu carrinho suas quatro estações
a chuva... a neve...
a geada... o bom tempo...
Nunca ele está ébria
raramente ela se permite de tempos em tempos
um infeliz volcanzinho
Ela gira a terra
ela gira com suas árvores... seus jardins... suas casas...
ela gira com suas grandes poças e sangue
e todas as coisas vivas giram com ela e sangram...
Ela ela está pouco de fodendo
a terra
ela gira e todas as coisas vivas começam a hurrar
ela está pouco se fodendo
ela gira
ela não pára de girar
e o sangue não pára de escorrer
Aonde vai todo esse sangue derramado
o sangue dos assassinatos... o sangue das guerras...
o sangue da miséria...
e o sangue dos homens torturados nas prisões...
o sangue das crianças torturadas tranquilamente pelos seus papais e suas mamães...
e o sangue dos homens que sangram pela cabeça
nas cabanas...
e o sangue do telhadista
quando o telhadista escorrega e cai do teto
E o sangue que chega e que escorre como grandes ondas**
com o récem nascido... com a criança nova
a mãe que grita... a criança chora...
o sangue escorre... a terra gira
a terra não pára de girar
o sangue não pára de escorrer
Aonde vai todo esse sangue derramado
o sangue dos espancados***... dos humiliados
dos suicidas... dos fuzilados... dos condenados...
e o sangue destes que morrem assim... por acidente.
Na rua passa um vivo
com todo o seu sangue dentro
de repente eis-o morto
e todo o seu sangue está pra fora
e os outros vivos fazem desaparacer o sangue
eles levam o corpo
mas o sangue é cabeçudo
e aí onde ele estava morto
muito mais tarde todo preto
um pouco de sangue se espalha ainda...
sangue coagulado
ferrugem da vida ferrugem dos corpos
sangue coalhado como o leite
como o leite quando ele passa****
quando ele gira com a terra
como a terra que gira
com seu leite... com suas vacas...
com seus vivos... com seus mortos...
a terra que gira com suas árvores... seus vivos... suas casas...
a terra que gira com seus casamentos...
os enterros...
as conchas...
os regimentos...
a terra que gira e que gira e que gira
com seus grandes riachos de sangue.


(Jacques Prévert, Paroles, 1946)

Notas da tradutora:

* "à traver" = atravessado, como o andar titubiante de um bêbado.
** "à grands flots" = a grandes ondas, se diz de um líquido ou coisa que se espalha com um certo ritmo, como o pulsar das ondas ou do sangue na batida do coração.
*** "matraqué" é batido com uma "matraque" (outra palavra para "cacetete", que vem do francês "casser la tête"=quebrar a cabeça) ; matraqué, significa, especificamente, pessoas que sofrem agressões pelos policiais em manifestações.
**** em francês quando um leite azeda, não diz que ele passa, se-diz que le "vira" (gira), daí o uso do verbo "tourner" por Prévert.

samedi 15 septembre 2018

Paris - Marc Lavoine

Robert Doisneau - Les chats de Paris la nuit

Marc Lavoine :

Et la version avec Souad Massi :


Paroles :

Je marche dans tes rues 
Qui me marchent sur les pieds 
Je bois dans tes cafés 

Je traîne dans tes métros 
Tes trottoirs m'aiment un peu trop 
Je rêve dans tes bistrots 

Je m'assoie sur tes bancs 
Je regarde tes monuments 
Je trinque à la santé de tes amants 
Je laisse couler ta seine 
Sous tes ponts, ta rengaine 
Toujours après la peine

Je pleure dans tes taxis 
Quand tu brilles sous la pluie 
Ce que tu es belle en pleine nuit

Je pisse dans tes caniveaux 
C'est de la faute à Hugo 
Et je picole en argot 

Je dors dans tes hôtels 
J'adore ta tour Eiffel 
Au moins elle, elle est fidèle

Quand je te quitte un peu loin 
Tu ressembles au chagrin 
Ça me fait un mal de chien 

Paris Paris combien 
Paris tout ce que tu veux 
Boulevard des bouleversés 
Paris tu m'as renversé 
Paris tu m'as laissé

Paris Paris combien 
Paris tout ce que tu veux 
Paris Paris tenu 
Paris Paris perdu 
Paris tu m'as laissé 
Sur ton pavé 

Je me réveille dans tes bras 
Sur tes quais y a de la joie 
Et des loups dans tes bois 

Je me glisse dans tes cinés 
Je me perds dans ton quartier 
Je m'y retrouverai jamais

Je nage au fil de tes gares 
Et mon regard s'égare 
Je vois passer des cafards sur tes bars

Je m'accroche aux réverbères 
Tes pigeons manquent pas d'air 
Et moi, de quoi j'ai l'air

Paris Paris combien 
Paris tout ce que tu veux 
Boulevard des bouleversés 
Paris tu m'as renversé 
Paris tu m'as laissé

Paris Paris combien 
Paris, tout ce que tu veux 
Paris Paris tenu 
Paris Paris perdu 
Paris tu m'as laissé
Sur ton pavé

Je marche dans tes rues 
Qui me marchent sur les pieds 
Je bois dans tes cafés 

Je traîne dans tes métros 
Tes trottoirs m'aiment un peu trop 
Je rêve dans tes bistrots

mercredi 12 septembre 2018

Douce France - Rachid Taha (groupe Carte de séjour)

Carte de séjour, groupe de rock qui a Rachid Taha comme chanteur et musicien, ici dans une version de la chanson Douce France, de Charles Trenet. 
Contre le racisme et la xénophobie, dans cette version il parle de la France et on écoute aussi son Algérie natale et, en plus, le rock !

Faisons le son, pas la guerre !

Carte de séjour (visto de permanência), banda de rock que tem Rachid Taha como cantor e músico, aqui em uma versão da canção Douce France, de Charles Trenet.
Contra o racismo e a xenofobia, nesta versão ele fala sobre a França e escutamos também a sua Argélia natal e, além disso, o rock!

Vamos fazer som, não a guerra!






Paroles :

Il revient à ma mémoire
Des souvenirs familiers
Je revois ma blouse noire
Lorsque j'étais écolier
Sur le chemin de l'école
Je chantais à pleine voix
Des romances sans paroles
Vieilles chansons d'autrefois

Douce France
Cher pays de mon enfance
Bercée de tendre insouciance
Je t'ai gardée dans mon cœur !
Mon village au clocher aux maisons sages
Où les enfants de mon âge
Ont partagé mon bonheur

Oui, je t'aime
Et je te donne ce poème
Oui, je t'aime
Dans la joie ou la douleur

Douce France
Cher pays de mon enfance
Bercée de tendre insouciance
Je t'ai gardée dans mon cœur

J'ai connu des paysages
Et des soleils merveilleux
Au cours de lointains voyages
Tout là-bas sous d'autres cieux
Mais combien je leur préfère
Mon ciel bleu mon horizon
Ma grande route et ma rivière
Ma prairie et ma maison



Tradução livre / traduction libre de Priscila Junglos

Volta a minha memória
Lembranças familiares
Eu revejo meu jaleco preto
De quando eu era aluno
No caminho da escola
Eu cantava bem alto
Romances sem falas
Velhas canções de outrora

Doce França
Querido país de minha infância
Embalado por uma terna despreocupação
Eu te guardei em meu coração!
Meu vilarejo com o campanário e as casas severas
Onde as crianças da minha idade
Compartilharam de minha felicidade

Sim, eu te amo
E te dou este poema
Sim, eu te amo
Na alegria ou na tristeza

Doce França
Querido país de minha infância
Embalado por uma terna despreocupação
Eu te guardei em meu coração!

Eu conheci paisagens
E sóis maravilhosos
No decorrer de longínquas viagens
Tudo, lá, sob outros céus
Mas como eu lhes prefiro
Meu céu azul, meu horizonte
Minha grande estrada e meu rio
Meu prado e minha casa

Versão original:


samedi 8 septembre 2018

"Sim, sei bem" de Ricardo Reis (Fernando Pessoa)

Sim, sei bem

Sim, sei bem
Que nunca serei alguém.
Sei de sobra
Que nunca terei uma obra.
Sei, enfim,
Que nunca saberei de mim.
Sim, mas agora,
Enquanto dura esta hora,
Este luar, estes ramos,
Esta paz em que estamos,
Deixem-me me crer
O que nunca poderei ser.


8-7-1931

in Odes de Ricardo Reis. Fernando Pessoa. (Notas de João Gaspar Simões e Luiz de Montalvor.) Lisboa: Ática, 1946 (imp.1994). - 133.



Traduction / Tradução de Priscila Junglos


Oui, je sais 

Oui, je sais 
Que je ne serai personne, jamais.
Je sais même trop
Que je ne ferai pas mon lot.  
Je sais, finalement
Que de moi jamais je ne saurai rien.
Oui, mais maintenant, 
Pendant ce moment,
Ce clair de lune, ces ramures
Cette paix dans laquelle on se trouve
Laissez-moi me sentir
Ce que je ne pourrai pas devenir.

Variante (3ª e 4 ª linha):

Je sais, j'ai toutes les preuves,
Que je ne ferai pas mon œuvre.

lundi 27 août 2018

Art en français - aulas de francês sobre arte

Como alguns sabem, além de ser professora/tradutora de francês há anos, sou também Bacharel em Artes Visuais pela UNESP; por isso, estou formulando algumas aulas temáticas unindo FLE com Arte. : )

Mais infos por e-mail: professeur.fle.art@gmail.com




mercredi 22 août 2018

«Madeleine » de Jacques Brel


Le clip :

Paroles :

Ce soir j'attends Madeleine
J'ai apporté du lilas
J'en apporte toutes les semaines
Madeleine, elle aime bien ça
Ce soir j'attends Madeleine
On prendra le tram trente-trois
Pour manger des frites chez Eugène
Madeleine, elle aime tant ça
Madeleine, c'est mon Noël
C'est mon Amérique à moi
Même qu'elle est trop bien pour moi
Comme dit son cousin Joël
Ce soir j'attends Madeleine
On ira au cinéma
Je lui dirai des "je t'aime"
Madeleine elle aime tant ça

Elle est tellement jolie
Elle est tellement tout ça
Elle est toute ma vie
Madeleine que j'attends là

Ce soir, j'attends Madeleine
Mais il pleut sur mes lilas
Il pleut comme toutes les semaines
Et Madeleine n'arrive pas
Ce soir j'attends Madeleine
C'est trop tard pour le tram trente-trois
Trop tard pour les frites d'Eugène
Et Madeleine n'arrive pas
Madeleine, c'est mon horizon
C'est mon Amérique à moi
Même qu'elle est trop bien pour moi
Comme dit son cousin Gaston
Mais ce soir j'attends Madeleine
Il me reste le cinéma
Je lui dirai des "je t'aime"
Madeleine elle aime tant ça

refrain

Elle est tellement jolie
Elle est tellement tout ça
Elle est toute ma vie
Madeleine qui n'arrive pas

Ce soir, j'attendais Madeleine
Mais j'ai jeté mes lilas
Je les ai jetés comme toutes les semaines
Madeleine ne viendra pas
Ce soir j'attendais Madeleine
C'est fichu pour le cinéma
Je reste avec mes "je t'aime"
Madeleine ne viendra pas
Madeleine c'est mon espoir
C'est mon Amérique à moi
Sûr qu'elle est trop bien pour moi
Comme dit son cousin Gaspard
Ce soir j'attendais Madeleine
Tiens le dernier tram s'en va
On doit fermer chez Eugène
Madeleine ne viendra pas

refrain

Demain, j'attendrai Madeleine
Je rapporterai du lilas
J'en rapporterai toute la semaine
Madeleine, elle aimera ça
Demain, j'attendrai Madeleine
On prendra le tram trente-trois
Pour manger des frites chez Eugène
Madeleine, elle aimera ça
Madeleine, c'est mon espoir
C'est mon Amérique à moi
Tant pis si elle est trop bien pour moi
Comme dit son cousin Gaspard
Demain, j'attendrai Madeleine
On ira au cinéma
Je lui dirai des "je t'aime"
Madeleine elle aimera ça


Traduction libre / tradução livre de Priscila Junglos



Hoje à noite eu estou esperando por Madeleine
Eu trouxe lilás
Eu trago toda semana
Madeleine, ela gosta disso
Hoje à noite eu estou esperando por Madeleine
Vamos pegar o bonde trinta e três
Para comer batatas fritas no Eugène
Madeleine, ela gosta tanto disso
Madeleine, é meu Natal
É minha América, só pra mim
Mesmo se ela é boa demais para mim
Como seu primo Joël diz
Hoje à noite eu estou esperando por Madeleine
Nós vamos ao cinema
Eu vou dizer a ela dos "eu te amo"
Madeleine, ela gosta tanto disso

Hoje à noite eu estou esperando por Madeleine

Eu trouxe lilás
Eu trago toda semana
Madeleine, ela gosta disso
Hoje à noite eu estou esperando por Madeleine
Vamos pegar o bonde trinta e três
Para comer batatas fritas no Eugène
Madeleine, ela gosta tanto disso
Madeleine, é meu Natal
É minha América, só pra mim
Mesmo se ela é boa demais para mim
Como seu primo Joël diz
Hoje à noite eu estou esperando por Madeleine
Nós vamos ao cinema
Eu vou dizer a ela dos "eu te amo"
Madeleine ela gosta tanto disso

Ela é tão linda
Ela é tanto tudo isso
Ela é toda a minha vida
Madeleine, eu estou aqui a esperando

Esta noite, eu estou esperando por Madeleine
Mas está chovendo nos meus lilases
Está chovendo como toda semana
E Madeleine não chega

Hoje à noite eu estou esperando por Madeleine
É muito tarde para o bonde trinta e três
Tarde demais para as batatas fritas de Eugène
E Madeleine não chega

Madeleine, é meu horizonte
É minha América, só pra mim
Mesmo se ela é boa demais para mim
Como diz seu primo Gaston

Mas esta noite eu estou esperando por Madeleine
Ainda me resta o cinema
Eu vou dizer a ela dos "eu te amo"
Madeleine ela gosta tanto disso
Ela é tão linda
Ela tanto tudo isso
Ela é toda a minha vida
Madeleine que não chega

Esta noite eu estava esperando por Madeleine
Mas eu joguei meus lilases
Eu joguei eles como todas as semanas
Madeleine não virá
Esta noite eu estava esperando por Madeleine
O cinema já era
Eu fico com os meus "eu te amo"
Madeleine não virá
Madeleine é minha esperança
É minha América, só pra mim
Claro que ela é boa demais para mim
Como seu primo Gaspard diz

Esta noite eu estava esperando por Madeleine
Olha, o último bonde indo embora
O Eugène deve fechar agora
Madeleine não virá

refrão

Amanhã vou esperar Madeleine
Vou trazer do lilás
Eu trarei a semana toda
Madeleine, ela gostará disso
Amanhã esperarei Madeleine
Pegaremos o bonde trinta e três
Para comer batatas fritas em Eugène

Madeleine, ela gostará disso
Madeleine, é a minha esperança
É minha América, só pra mim
E dane-se se ela é boa demais para mim
Como seu primo Gaspard diz
Amanhã eu esperarei Madeleine
A gente irá ao cinema
Eu lhe direi dos "eu te amo"
Madeleine ela gostará disso