Recherchez dans ce blog / Pesquise neste blog

mercredi 16 décembre 2015

Merci tout le monde et bonne année 2016 !


Voici une petite animation en stop-motion que j'ai faite avec mes biscuits fait maison de Noël. Cette vidéo a été faite pour remercier mes étudiants et étudiantes de FLE - français langue étrangère. Et, bien sûr, pour souhaiter à toutes et à tous des bonnes fêtes de fin d'année !


Eis aqui uma animação em stop-motion que eu fiz com meus biscoitos caseiros de Natal. Este vídeo foi feito para agradecer meus alunos e alunas de FLE - francês língua estrangeira. E, claro, para desejar à todas e a todos boas festas de fim de ano!


Merci beaucoup et bonne année 2016 !

Muito obrigada e bom ano de 2016!

vendredi 30 octobre 2015

De profundis clamavi - Charles Baudelaire


Le promeneur (détail) de Gaspard Friedrich.
Tradução / Traduction de Priscila Junglos

De profundis clamavi


J'implore ta pitié, Toi, l'unique que j'aime,
Du fond du gouffre obscur où mon cœur est tombé.
C'est un univers morne à l'horizon plombé,
Où nagent dans la nuit l'horreur et le blasphème ;

Un soleil sans chaleur plane au-dessus six mois,
Et les six autres mois la nuit couvre la terre ;
C'est un pays plus nu que la terre polaire
— Ni bêtes, ni ruisseaux, ni verdure, ni bois !

Or il n'est pas d'horreur au monde qui surpasse
La froide cruauté de ce soleil de glace
Et cette immense nuit semblable au vieux Chaos ;
Je jalouse le sort des plus vils animaux
Qui peuvent se plonger dans un sommeil stupide,
Tant l'écheveau du temps lentement se dévide !


 De profundis clamavi

Eu imploro por tua piedade, Você, a única que eu amo,
Do fundo do abismo obscuro onde meu coração caiu.
É um universo morno com um horizonte chumbado,
Onde nadam na noite o horror e a blasfêmia;

Em cima um sol sem calor plana por seis meses,
E nos seis outros meses a noite cobre a terra;
É um país mais nu que a terra polar
— Nem animais, nem riacho, nem vegeração, nem bosques!

Ora, não há horror no mundo que ultrapasse
A fria crueldade deste sol de gelo
E esta imensa noite semelhante ao velho Caos;
Eu invejo o destino dos mais vis animais
Que podem mergulhar num sono estúpido,
De tanto que o emaranhado do tempo lentamente se desenrola!

vendredi 23 octobre 2015

Les effarés, poème d'Arthur Rimbaud


 " Homeless " d'Oscar Gustave Rejlander.
Papier albuminé, 1869. Collection de G. Eastman House,  Rochester.

Les effarés

Noirs dans la neige et dans la brume,
Au grand soupirail qui s'allume,
Leurs culs en rond,


A genoux, cinq petits, - misère ! -
Regardent le Boulanger faire
Le lourd pain blond.


Ils voient le fort bras blanc qui tourne
La pâte grise, et qui l'enfourne
Dans un trou clair.


Ils écoutent le bon pain cuire.
Le Boulanger au gras sourire
Chante un vieil air.


Ils sont blottis, pas un ne bouge,
Au souffle du soupirail rouge
Chaud comme un sein.


Et quand, pendant que minuit sonne,
Façonné, pétillant et jaune,
On sort le pain,


Quand, sous les poutres enfumées,
Chantent les croûtes parfumées
Et les grillons,


Quand ce trou chaud souffle la vie,
Ils ont leur âme si ravie
Sous leurs haillons,


Ils se ressentent si bien vivre,
Les pauvres petits pleins de givre !
- Qu'ils sont là, tous,


Collant leurs petits museaux roses
Au grillage, chantant des choses,
Entre les trous,


Mais bien bas, - comme une prière...
Repliés vers cette lumière
Du ciel rouvert,


- Si fort, qu'ils crèvent leur culotte
- Et que leur lange blanc tremblote
Au vent d'hiver...




20 sept[embre 18]70


Os assombrados

Negras, na neve e na neblina,
No grande respiradouro que se acende,
São suas bundas arredondadas,

De joelhos, cinco pequenos, - miséria! –
Olham o padeiro fazer
O pesado pão dourado.

Eles vêem o forte braço branco que vira
A massa cinza, e que a enforna
Num buraco iluminado.

Eles escutam o bom pão assar.
O padeiro com guloso sorriso
Uma velha melodia a cantar.

Eles estão grudados, nem um se mexe,
Ao sopro do rubro respiradouro
Quente como um seio.

E quando, enquanto meia-noite soa,
Moldado, crocante e amarelado
Retira-se o pão,

Quando, sob as vigas esfumaçadas,
Cantam as casquinhas perfumadas
E os grilos,

Quando este buraco quente sopra a vida,
Eles tem a alma embevecida
Sob seus trapos,

Eles se sentem tão vivos
Os pobres pequeninos cheios de geada!
- Pois eles estão aqui, todos,

Colando seus focinhos rosados
Na grade, cantando coisas
Entre os buracos,

Mas, bem abaixo, - como numa reza...
Recurvados em direção à esta luz,
Do céu reaberto,

- Tão forte, que eles rasgam suas calças
- E que suas cuecas brancas tremulam
No vento de inverno...



20 de set[embro de 18]70

dimanche 20 septembre 2015

La puissance de l’espoir, poème de Paul Éluard

Paul Éluard, comme toujours - fort, simple et précis. 
Paul Éluard, como sempre - forte, simples e certeiro.


La puissance de l’espoir



Autant parler pour avouer mon sort :
Je n’ai rien mien, on m’a dépossédé
Et les chemins où je finirai mort
Je les parcours en esclave courbé ;

Seule ma peine est ma propriété :
Larmes, sueurs et le plus dur effort.
Je ne suis plus qu’un objet de pitié
Sinon de honte aux yeux d’un monde fort.

J’ai de manger et de boire l’envie
Autant qu’un autre à en perdre la tête ;
J’ai de dormir l’ardente nostalgie :
Dans la chaleur, sans fin, comme une bête.
Je dors peu, ne fais jamais la fête,
Jamais ne baise une femme jolie ;
Pourtant mon cœur, vide, point ne s’arrête,
Malgré douleur mon cœur point ne dévie.

J’aurais pu rire, ivre de mon caprice.
L’aurore en moi pouvait creuser son nid
Et rayonner, subtile et protectrice,
Sur mes semblables qui auraient fleuri.
N’ayez pitié, si vous avez choisi
D’être bornés et d’être sans justice :
Un jour viendra où je serai parmi
Les constructeurs d’un vivant édifice,

La foule immense où l’homme est un ami.

3 novembre 1946


Traduction / Tradução de Priscila Junglos


O poder da esperança


Preferível falar para confessar minha sorte:
Eu não tenho nada de meu, desapropriaram-me
E os caminhos onde eu acabarei morto
Eu os percorro como um escravo curvado;

Somente minha pena é minha propriedade:
Lágrimas, suores e o mais duro esforço.
Eu não sou nada além do que um motivo de piedade
Senão de vergonha aos olhos de um mundo forte.

De comer e de beber eu tenho vontade
Tanto quanto um outro, até por isso perder a cabeça;
Eu tenho de dormir a ardente nostalgia:
No calor, sem fim, como um animal.
Eu durmo pouco, nunca comemoro nada.
Nunca transo com uma mulher bonita;
Porém meu coração, vazio, de jeito nenhum para
Apesar da dor meu coração de jeito nenhum se desvia.

Eu poderia ter rido, ébrio de meu capricho.
A aurora em mim poderia fazer seu ninho
E raiar, sutil e protetora, 
Sobre meus semelhantes que teriam florescido.
Não tenham piedade, se vocês escolheram 
Serem limitados e serem sem justiça:
Um dia virá onde eu estarei entre
Os construtores de um vivo edifício,

A multidão imensa onde o homem é um amigo.

3 de novembro de 1946

mercredi 24 juin 2015

Bruxelles de Jacques Brel

Jacques Brel est un chanteur belge et dans cette chanson il raconte le rencontre de ses grands-parents, dans l'ancienne Bruxelles !


Jacques Brel en concert :




C'était au temps où Bruxelles rêvait
C'était au temps du cinéma muet
C'était au temps où Bruxelles chantait
C'était au temps où Bruxelles bruxellait*

Era o tempo onde Bruxelas sonhava
Era o tempo do cinema mudo
Era o tempo onde Bruxelas cantava
Era o tempo onde Bruxelas bruxelava*

Place de Broukère on voyait des vitrines
Avec des hommes, des femmes en crinoline**
Place de Broukère on voyait l'omnibus
Avec des femmes des messieurs en gibus

Place de Broukère a gente via as vitrines
Com homens, mulheres de crinolina**
Place de Broukère a gente via os bondes puxados por cavalos
Com mulheres, homens com cartola

Et sur l'impériale***
Le cœur dans les étoiles
Il y avait mon grand-père
Il y avait ma grand-mère
Il était militaire
Elle était fonctionnaire
Il pensait pas, elle pensait rien
Et on voudrait que je sois malin !

E no imperial***
O coração nas estrelas
Havia meu avô
Havia minha avó
Ele era militar
Ela era funcionária
Ele não pensava, ela não pensava em nada
E (ainda) querem que eu seja esperto! 

C'était au temps où Bruxelles chantait
C'était au temps du cinéma muet
C'était au temps où Bruxelles rêvait
C'était au temps où Bruxelles bruxellait

Era o tempo onde Bruxelas cantava
Era o tempo do cinema mudo
Era o tempo onde Bruxelas sonhava
Era o tempo onde Bruxelas bruxelava*


Sur les pavés de la place Sainte-Catherine
Dansaient les hommes les femmes en crinoline
Sur les pavés dansaient les omnibus
Avec des femmes des messieurs en gibus

No calçadão da praça Sainte-Catherine
Dançavam os homens, as mulheres em crinolina
No calçadão dançavam os bondes
Com as mulheres, os senhores com cartola

Et sur l'impériale
Le cœur dans les étoiles
Il y avait mon grand-père
Il y avait ma grand-mère
Il avait su y faire
Elle l'avait laissé faire
Ils l'avaient donc fait tous les deux
Et on voudrait que je sois sérieux !

E no imperial***
O coração nas estrelas
Havia meu avô
Havia minha avó
Ele soube como fazer
Ela o deixou fazer
Então, os dois haviam feito
E (ainda) querem que eu seja sério!


C'était au temps où Bruxelles rêvait
C'était au temps du cinéma muet
C'était au temps où Bruxelles dansait
C'était au temps où Bruxelles bruxellait

Era o tempo onde Bruxelas sonhava
Era o tempo do cinema mudo
Era o tempo onde Bruxelas dançava
Era o tempo onde Bruxelas bruxelava*


Sous les lampions de la place Sainte-Justine
Chantaient les hommes les femmes en crinoline
Sous les lampions dansaient les omnibus
Avec des femmes des messieurs en gibus

Sob os lampiões da praça Sainte-Justine
Cantavam os homens, as mulheres com crinolina
Sob os lampiões dançavam os bondes
Com as mulheres, os senhores com cartola

Et sur l'impériale
Le cœur dans les étoiles
Il y avait mon grand-père
Il y avait ma grand-mère
Il attendait la guerre
Elle attendait mon père
Ils étaient gais comme le canal****
Et on voudrait que j'aie le moral


E no imperial***
O coração nas estrelas
Havia meu avô
Havia minha avó
Ele esperava a guerra
Ela esperava meu pai
Eles eram alegres como o canal****
E querem (ainda) que eu tenha moral

C'était au temps où Bruxelles rêvait
C'était au temps du cinéma muet
C'était au temps où Bruxelles chantait
C'était au temps où Bruxelles bruxellait

Era o tempo onde Bruxelas sonhava
Era o tempo do cinema mudo
Era o tempo onde Bruxelas cantava
Era o tempo onde Bruxelas bruxelava*


Notas da tradutora:

* Bruxellait: Brel brinca e inventa um verbo, o "bruxelar", ou seja era o tempo que Bruxelas era bem típica, como se falássemos, era o tempo em que São Paula sãopaulava.Uma curiosidade é que em português existe o verbo "bruxulear" quer quer dizer "tremeluzir".
** Crinoline/ crinolina: a saia rodada e cheia típica da época dos avós de Brel, era uma saia que tinha em sua estrutura uma armação feita de crina de cavalo, daí o nome.
*** Impérial / imperial: era o nome do espaço fechado ou aberto de um ônibus ou bonde.
**** Canal: no sentido de "rio", como o Canal da Mancha.

mardi 23 juin 2015

Do you know what it means (Au café d'Henri) - Les p'tits loups du jazz !


Les p'tits loups du jazz c'est un groupe d'enfants qui chantent les grands classique du jazz dans de versions de " comptines ". C'est très, très bon ! : )

"Les p'tits loups du jazz" (Os lobinhos do jazz) é um grupo de crianças que canta os grandes clássicos do jazz em versões infantis. É muito bom mesmo! : )


La version française des P'tits loups du jazz :
A versão francesa com os P'tits loups du jazz:


Et la version originale " Do you know what it means " avec Louis Armstrong !
E a versão original "Do you know what it means" com Louis Armstrong!




Ça se passe à Paris
Rue de Rivoli
Au coin du café d'Henri
Un chant merveilleux
Qui fait danser tous les vieux
Un air qui les rend joyeux
Isso acontece em Paris
Na rua de Rivoli
Na esquina do Café do Henri
Uma canção maravilhosa
Que faz dançar todos os idosos
Uma melodia que os deixa alegres
Un orgue de barbarie
Joue cette mélodie
Composée par une souris
Un vieil éléphant
Qui danse en se dandinant
Il est vraiment très marrant !

Um realejo

Toca esta melodia

Composta por um camundongo.
Um velho elefante
Que dança gingando.
Ele é realmente engraçado!
Sur les quais de la Seine
Les animaux qui sont en peine
Les lions
Les pingouins, les ouistitis (sagui)
Les koalas
Et tous les oiseaux
No cais da Sena
Os animais que estão tristes;
Os leões
Os pinguins, os saguis,
Os Koalas
E todos os passáros
Ils viennent tous à Paris
Au café d'Henri
Écouter la mélodie
Un chant merveilleux
Qui fait rire les malheureux
Un air qui les rend joyeux !
Todos eles veem para Paris
Para o café do Henri
Escutar a melodia,
Uma canção maravilhosa
Que faz rir os infelizes
Uma melodia que os deixa elegres!

samedi 13 juin 2015

L’être avant la lettre de Paulo Leminski

L’être avant la lettre

     la vie en close

c’est une autre chose

       c’est lui
                     c’est moi
                                     c’est ça

      c’est la vie des choses

qui n’ont pas
                    un autre choix


In La vie en close, 1991.

Este poema feito, originalmente, em francês pelo poeta curitibano Paulo Lemiski prova como a língua francesa pode ser maleável  na arte poética, sendo ou não a língua materna do escritor.

Segue uma tradução livre de minha autoria à guisa de explicação:

O ser (estar) adiantado*

A vida em close
É outra coisa
É ele
Sou eu
É isso
É a vida das coisas
que não tem
outra escolha

*Leminski, bom subversivo da linguagem, brinca com a sonoridade e com certas expressões francesas. "Être avant la lettre" significa, ao pé da letra, "estar antes da carta", ou seja, estar adiantado (partindo do presuposto que a pessoa chegou até mesmo antes da carta enviada avisando que chegaria).
Já "En close" (em close, de perto) brinca com o som de outra expressão, o da "vie en rose" (vida em rosa, ou seja 'estar num mar de rosas', estar num momento feliz na vida; "tudo azul" como a gente diz). Além de tudo, ele cria um ótimo ritmo para o poema!

Pra resumir, é como se ele falasse que a vida de pertinho, é outra história (e não um mar de rosas como se é a vida vista de longe, por terceiros); que nesta vida está presente ele e outra pessoa, é que é isso aí a vida (uma vida à dois é assim, nem sempre um mar de rosas). É a vida das coisas (dos fatos etc) que não tinham escolha, ou seja, não tinha como ser diferente, a vida com seus encontros e desencontros... bom esta é a minha interpretação! : )

samedi 6 juin 2015

Les femmes de lettres françaises - Deuxième partie - Mlle de Scudéry


Mlle de Scudéry (1607-1701)

Atenção: versão em português após a versão em francês. *

    C'est avec le surnom de Sappho, en référence à la grande poétesse grecque, que Mlle de Scudéry resta connue. Femme de lettres,  elle tenait un salon littéraire, comme était l'habitude dans ce temps, où se dérouilla les "dit-on" de la haute société ainsi comme la critique d'œuvres d'art et de discussions politiques.

Hôtel de Rambouillet 








     
   
      À l'Hôtel de Rambouillet ou dans d'autres hôtels particuliers, des gens forts importants se rencontraient pour les " samedis de Mlle de Scudéry "; des personnages comme Mme de La Fayette, Mme de Sévigné, La Rochefoucauld, Pomponne, entre autres y figuraient. 
          Côté vie privée, elle a préféré toujours rester célibataire pour une simples question : la liberté ! Dans son roman Artamène ou le grand Cyrus, son héroïne - qui s'appelait aussi Sappho - disait même que l’institution du mariage était une tyrannie... ce qui était vrai à l'époque, malheureusement,  la femme n’ayant aucun droit à rien dire ou choisir si mariée. 
     Une des premières femmes à recevoir le prix de l'éloquence de l'Académie française, son roman Artamène ou le grand Cyrus, allégorique et un peu autobiographique, a été depuis toujours reconnue comme une grande œuvre en tous les sens.  Cet énorme roman en dix tomes est un de premiers Roman à Clef, soit, un roman qui mélange des vrais personnages camouflés dans une autre époque et décors, ainsi les discussions et critiques politiques pouvaient être faites sans en être pourtant accusé de diffamation ou complot. 
       Mlle de Scudéry a influencé beaucoup de monde, comme La Fontaine et Molière. En plus elle a été élue membre de l'Académie des Ricovrati de son vivant.

        Pour conclure, elle est restée immortelle (ou au moins, immortalisée dans la littérature) comme lui a dit un de ses amis dans une lettre, à ce que, en réponse, elle a écrit :

Quand l'aveugle destin aurait fait une loi 
Pour me faire vivre sans cesse, 
J'y renoncerais par tendresse, 
Si mes amis n'étaient immortels comme moi. 

Ses amis sont restés aussi immortalisés, comme Mme de La Fayette - femme de lettres elle aussi !*

--

Mlle de Scudéry (1607-1701)

     É com o codinome de Sappho, em referência à grande poetisa grega, que Mlle de Scudéry ficou conhecida. Escritora, ela tinha um salão literário, como era o costume em seu tempo, onde se falava tanto sobre as fofocas da alta sociedade como se fazia criticas de obras de arte e discussões políticas. No Hôtel de Rambouillet ou em outras mansões privadas, pessoas muito importantes se encontravam para participarem dos “sábados de Mlle de Scudéry”; pessoas como Mme de La Fayette, Mme de Sévigné, La Rochefoucauld, Pomponne, entre outros frequentavam o salão. 

     Já sobre a vida pessoal, ela preferiu continuar sempre solteira por uma única razão: a liberdade! Em seu romance Artamène ou le grand Cyrus, sua heroína – que também se chamava Sappho – dizia até que a instituição do matrimônio era uma tirania... o que era verdadeiro na época, infelizmente, a mulher não tendo, se casada, direito algum, nem de fala, nem de escolha.
    Uma das primeiras mulheres a receber o prêmio de eloquência da Academia francesa, seu romance Artamène ou le grand Cyrus, alegórico e um pouco autobiográfico, foi desde sempre considerado como uma grande obra em todos os sentidos. Este enorme romance em dez tomos foi um dos primeiros Roman à Clef, ou seja, um romance que mistura personagens reais camuflados numa outra época e cenário, assim as discussões e criticas politicas podiam ser feitas sem poder se ser acusado de difamação ou complô. 
     Mlle de Scudéry influenciou muita gente, como La Fontaine e Molière. Além disso, ela foi eleita, em vida, membro da Academia dos Ricovrati.

    Para concluir, ela ficou imortal (ou ao menos, imortalizada na literatura) como lhe disse um de seus amigos numa carta, ao que ela respondeu:

Quando o cego destino fizer uma lei
Para fazer-me viver sem cessar
Eu a isso, por carinho, renunciarei 
Se meus amigos não forem, como eu, imortais

Seus amigos também ficaram imortalizados, como Mme de La Fayette – igualmente escritora!*



* Texto de Priscila Junglos (direitos de reprodução livre, desde que citado a fonte e autoria).

dimanche 31 mai 2015

Les femmes de lettres françaises - Première partie - Mme de Sévigné

Mme de Sévigné (1626-1696)


Atenção: versão em português após a versão em francês. **

« La mémoire est dans le cœur. »
 Avec une très bonne éducation - maîtrisant parfaitement l'italien et ayant eu de bonnes connaissances de latin et aussi d'espagnol - Mme de Sévigné a eu du succès comme écrivaine dans le genre épistolaire, même avant que ce genre n'existe !
    Veuve en 1651, à vingt-six ans, elle a voulu le continuer, peut-être parce qu'ainsi elle gardait sa liberté.
    Ayant vécu dans une époque où l'aristocratie perdait un peu de ses pouvoirs face à la cour, elle a su maintenir les valeurs de son rang dans sa vie, comme bien le prouve ses écrits.
    Ses plus fameuses lettres sont adressées à sa fille, Françoise-Marguerite de Sévigné, comtesse de Grignan. Ces lettres ont eu une première édition clandestine en 1725, édition qui a été très bien reçue par le public. À cette époque, les lettres plutôt officielles n'avaient pas de liberté formelle, mais les lettres privées si; à cause de cela, le naturel - avec toutes les valeurs mondaines - de ses lettres ont eu plus de beauté et esprit. Elles ont laissé un très bon témoignage de la société et de la cour de Louis XIV.
    En plus d'avoir écrit à sa fille, elle a également écrit à des personnages célèbres de l'époque, comme Madame de La Fayette, La Rochefoucauld, le cardinal de Retz, entre autres. Ainsi, elle fut chroniqueur de son temps !*


Une lettre de Madame de Sévigné, BNF.
Voici une lettre de Madame de Sévigné à sa fille, Madame de Grignan, où elle parle de la mort, de la vie quotidienne tout naturellement mélangé avec une analyse littéraire de Racine !

Paris, mercredi 16 mars 1672

Vous me demandez, ma chère enfant, si j’aime toujours bien la vie. Je vous avoue que j’y trouve des chagrins cuisants ; mais je suis encore plus dégoûtée de la mort : je me trouve si malheureuse d’avoir à finir tout ceci par elle que si je pouvais retourner en arrière je ne demanderais pas mieux. Je me trouve dans un engagement qui m’embarrasse : je suis embarquée dans la vie sans mon consentement ; il faut que j’en sorte, cela m’assomme ; et comment en sortirai-je ? Par où ? Par quelle porte ? Quand sera-ce ? En quelle disposition ? Souffrirai-je mille et mille douleurs, qui me feront mourir désespérée ? Aurai-je un transport au cerveau ? Mourrai-je d’un accident ? Comment serai-je avec Dieu ? Qu’aurai-je à lui présenter ? La crainte, la nécessité feront-elles mon retour vers lui ? N’aurai-je aucun autre sentiment que celui de la peur ? Que puis-je espérer ? Suis-je digne du paradis ? Suis-je digne de l’enfer ? Quelle alternative ! Quel embarras ! Rien n’est si fou que de mettre son salut dans l’incertitude ; mais rien n’est si naturel, et la sotte vie que je mène est la chose du monde la plus aisée à comprendre. Je m’abîme dans ces pensées, et je trouve la mort si terrible que je hais plus la vie parce qu’elle m’y mène que par les épines qui s’y rencontrent. Vous me direz que je veux vivre éternellement. Point du tout ; mais si on m’avait demandé mon avis, j’aurais bien aimé à mourir entre les bras de ma nourrice : cela m’aurait ôté bien des ennuis et m’aurait donné le ciel bien sûrement et bien aisément ; mais parlons d’autre chose.

Je suis au désespoir que vous ayez eu Bajazet par d’autres que par moi. C’est ce chien de Barbin qui me hait, parce que je ne fais pas des Princesses de Montpensier. Vous en avez jugé très juste et très bien, et vous aurez vu que je suis de votre avis. Je voulais vous envoyer la Champmeslé pour vous réchauffer la pièce. Le personnage de Bajazet est glacé ; les mœurs des Turcs y sont mal observées ; ils ne font point tant de façons pour se marier ; le dénouement n’est point bien préparé : on n’entre point dans les raisons de cette grande tuerie. Il y a pourtant des choses agréables, et rien de parfaitement beau, rien qui enlève, point de ces tirades de Corneille qui font frissonner. Ma fille, gardons-nous bien de lui comparer Racine, sentons-en la différence. Il y a des endroits froids et faibles, et jamais il n’ira plus loin qu’Alexandre et qu’Andromaque. Bajazet est au-dessous, au sentiment de bien des gens, et au mien, si j’ose me citer. Racine fait des comédies pour Champmeslé : ce n’est pas pour les siècles à venir. Si jamais il n’est plus jeune et qu’il cesse d’être amoureux, ce ne sera plus la même chose. Vive donc notre vieil ami Corneille ! Pardonnons-lui de méchants vers, en faveur des divines et sublimes beautés qui nous transportent : ce sont des traits de maître qui sont inimitables. Despréaux en dit encore plus que moi ; et en un mot, c’est bon goût : tenez-vous-y.

Voici un bon mot de Mme Cornuel, qui a fort réjoui le parterre. M. Tambonneau le fils a quitté la robe, et a mis une sangle autour de son ventre et de son derrière. Avec ce bel air, il veut aller sur la mer : je ne sais ce que lui a fait la terre. On disait donc à Mme Cornuel qu’il s’en allait à la mer :     « Hélas, dit-elle, est-ce qu’il a été mordu d’un chien enragé ? » Cela fut dit sans malice, c’est ce qui a fait rire extrêmement. (...).

----
    Com uma educação muito boa - dominando perfeitamente o italiano, e tendo bons conhecimentos de latim e também de espanhol - Mme de Sévigné teve sucesso como escritora no gênero epistolar, até mesmo antes deste gênero existir!
    Viúva em 1651, com vinte e seis anos, ela quis assim continuar, talvez porque desta maneira ela manteria sua liberdade.
   Tendo vivido numa época onde a aristocracia perdia um pouco de seus poderes em relação à corte, ela soube manter os valores de sua classe em sua vida, como comprova muito bem seus textos.

    Suas cartas mais famosas são endereçadas a sua filha, Françoise-Marguerite de Sévigné, Contessa de Grignan. Estas cartas tiveram uma primeira edição clandestina em 1725, edição que foi muito bem recebida pelo público. Nesta época, as cartas mais oficiais não tinham liberdade formal, mas as cartas privadas sim; por conta disso, a naturalidade - com todos os valores mundanos - de suas cartas tiveram mais beleza e sagacidade. Elas deixaram um excelente testemunho da sociedade e da corte de Louis XIV.

Antiga morada de Mme de Sévigné.
     Além de ter escrito a sua filha, ela igualmente escreveu a personagens célebres da época, como Madame de La Fayette, La Rochefoucauld, o cardinal de Retz, entre outros. Assim, ela foi a cronista de seu tempo!*









Eis aqui uma carta de Madame de Sévigné a sua filha, Madame de Grignan, onde ela fala da morte, da vida cotidiana, tudo naturalmente misturado com uma análise literária de Racine!

Paris, quarta-feira, dia 16 de março de 1672


Você me pede, minha querida filha, se eu continuo a apreciar a vida. Eu lhe confesso que nela eu encontro ardentes aflições; mas eu estou ainda mais desgostosa da morte: eu me encontro tão infeliz de ter que acabar com tudo isso pela morte que se eu pudesse voltar atrás eu não pediria nada disso.  Eu me encontro num engajamento que me atrapalha: eu embarquei na vida sem meu consentimento; é preciso que eu saia da vida, isso me esgota; e como eu sairei dessa? Por onde? Por qual porta? Quando será isso? Com qual disposição? Hei de sofrer mil e uma dores que me farão morrer desesperada? Terei eu um derrame cerebral? Morrerei num acidente? Como serei eu com Deus? O quê terei eu a Lhe mostrar? O temor, a necessidade,  farão meu retorno em direção a Ele? Não terei eu nenhum outro sentimento além deste do medo? Que posso eu esperar? Sou eu digna do Paraíso? Sou eu digna do inferno? Que alternativa! Que cilada! Nada é tão louco como colocar sua salvação na incerteza; mas nada é tão natural , e a tola vida que eu levo é a coisa no mundo mais fácil de se compreender. Eu me acabo nestes pensamentos e eu acho a morte tão terrível que eu odeio mais ainda a vida porque ela me conduz à morte somente pelos espinhos que nela são encontrados. Você irá me dizer que eu desejo viver eternamente. De modo algum; mas se me tivessem pedido minha opinião eu teria muito bem desejado morrer entre os braços de minha ama: isto teria me poupado tantas chateações e teria me dado o céu certamente e bem facilmente; mas falemos de outra coisa.

Eu estou desesperada que você tenha recebido o Bajazet  por outros que não eu. Foi esse cachorro de Barbin que me odeia, porque eu não faço “Princesses de Montpensier” [livro de Mme de Lafayette]. Você muito bem julgou, e você veria que eu sou da sua opinião.  Eu queria enviar- lhe a “Champmeslé” [uma obra de Champmeslé - autor de comédias da época] para lhe animar o ambiente. O personagem de Bajazet é gélido; as maneiras dos Turcos são tão mal observadas no livro, eles não fazem tantas maneiras para se casar; o desfecho não foi bem preparado: não entende bem o porquê daquela grande matança.  Há, entretanto, coisas agradáveis, e nada além de algo perfeitamente belo, nada que eleve, não há, de maneira nenhuma, estas tiradas de Corneille que nos fazem ter um frisson. Minha filha, poupemo-nos de lhe comparar com Racine, percebemos bem aí a diferença. Há momentos frios e frágeis, e nunca ele irá mais longe do que ele foi na obra Alexandre e em Andrômaca.  Bajazet é inferior, na impressão de muita gente e na minha também, se eu ouso me citar. Racine faz comédias para Champmeslé : isso não se verá em outras tempos vindouros. Se ele deixar de ser jovem e se ele deixar de se apaixonar, não será mais a mesma coisa. Um viva então ao nosso velho amigo Corneille! Perdoemos-lhe estes maus versos, em favor das divinas e sublimes belezas que nos transportam: são traços de mestre que são inimitáveis. Despréaux vai mais longe que eu sobre esse assunto; e em uma só palavra, é de bom gosto: apegue-se bem a isso.


Eis uma fala de Mme Cornuel, que muito divertiu-nos. M. Tambonneau , o filho, tirou a roupa e colocou uma cinta ao redor da barriga e de suas nádegas. Com esta bela aparência ele quer ir ao mar: eu não sei que mal lhe fez a terra. Dizemos, então, à Mme Cornuel, que ele iria ao mar: “Ó, disse ela, será que ele foi mordido por um cachorro com raiva?” Isto foi dito tão sem malícia que nos fez rir extremamente. **

----
* Texto de Priscila Junglos (direitos de reprodução livre, desde que citado a fonte e autoria).
** Tradução de Priscila Junglos (direitos de reprodução livre, desde que citado a fonte e autoria).

jeudi 14 mai 2015

J'me fume de Luce





La chanson...

...et un vidéo comique sur la chanson !
J’me fume, j'me fume,
J'me fume et... j'me consume,*
J'me fume, j'me fume,
toute la journée... j'me rallume.
Le jour s'est levé,
la nuit est tombée,
et moi je pars... en fumée.
Eu me fumo, eu me fumo,
Eu me fumo e... eu me consumo,
Eu me fumo, eu me fumo,
Todo o dia... eu me reacendo,
O dia raiou
A noite caiu
E eu, eu parto... como fumaça.
J'm'avale, j'm'avale,
J'm'avale et... j'me consomme,*
Je ravale, je ravale,
mes pensées... mes paroles.
Le jour s'est levé,
la nuit est tombée,
et moi je pars... en fumée.

Eu me avalo, eu me avalo,
Eu me avalo e... eu me consumo,
Eu me engulo... me engulo,
Meus pensamentos... minhas palavras,
O dia raiou
A noite caiu
E eu, eu parto... como fumaça.
J'me fume, j'me fume,
en entier...  je m'entame,**
de flamme, en flamme,
jusqu'au dernier... je me crame.
Le jour s'est levé,
la nuit est tombée,
et moi je pars... en fumée.


Eu me fumo, eu me fumo,
Inteiramente...eu me devoro*
De chama em chama
Até o último... eu me queimo,
O dia raiou
A noite caiu
E eu, eu parto... como fumaça.
Je brûle, je brûle,
toutes mes années... en avance,
De cartouches, en cartouches,
j'ai grillé... toutes mes chances.
L'été est arrivé,
l'automne est passé,
et moi je pars... en fumée.

Eu queimo, eu queimo
Todos os meus anos... antecipadamente,
De maço em maço
Eu torrei... todas as minhas chances,
O verão chegou,
O outono passou,

E eu, eu parto... como fumaça.


Nota da tradutora:

Consumer (do latim consumere, destruir); consommer (do latim consummare, consumir, comer até o fim): consumir, acabar ou destruir. O francês tem dois verbos diferentes, mas que podem ser traduzidos da mesma maneira.
** entamer: é um verbo que bem francês, muito usado, mas que não tem um equivalente em português; significa "cortar o primeiro pedaço", " dar a primeira mordida em alguma comida". É usado para falar de comida, como quando a gente diz "o bolo está começado", ou seja, alguém já comeu um pedaço. No caso, ela mesma começa a se "comer", por isso traduzi por "eu me devoro".

J'ai Tout Oublié de Marc Lavoine (avec Christina Marocco)




À deux pas d'ici, j'habite, peut-être est-ce ailleurs ?
Je n'reconnais plus ma vie, parfois, je me fais peur
Je vis dans un monde qui n'existe pas
Sans toi, je ne suis plus tout à fait moi

A dois passos daqui, eu moro, talvez em outro lugar?
Eu não reconheço mais a minha vida, às vezes, eu me dou medo
Eu vivo num mundo que não existe
Sem você, eu não sou mais de fato eu mesma

À deux pas d'ici, j'ai égaré ce que j'étais
Mon nom ne me dit rien ni la photo sur mes papiers
On peut bien m'appeler untel ou untel
Sans toi, peu importe qui m'appelle



A dois passos daqui, eu perdi isto que eu era
Meu nome não me diz mais nada, nem a foto em meus documentos
Podem até me chamar de fulana ou ciclana
Sem você, pouco importa quem me chama

Comment dit-on bonjour ? Je ne sais plus
Le parfum des beaux jours, je ne sens plus
Comment fait-on l'amour ? Si j'avais su
J'ai tout oublié quand tu m'as oublié(e).
Les mots doux de velours, je n'écris plus
Et le sens de l'humour, je l'ai perdu
Comment faire l'amour ? Si j'avais su
J'ai tout oublié quand tu m'as oublié(e).
Como a gente diz bom dia? Eu não sei mais
O perfume dos belos dias, eu não sinto mais
Como a gente faz amor ? Ah se eu soubesse
Eu esqueci tudo quando você me esqueceu.
As doces palavras de veludo, eu não esquevo mais
E o senso de humor, eu o perdi
Eu esqueci tudo quando você me esqueceu.
À deux pas d'ici, j'ai essayé de revenir
De mettre un peu d'ordre à mes idées, les rafraîchir
Je m'suis coupé les cheveux, j'ai rasé les murs
Ce que j'ai fait, je n'en suis pas sûre



A dois passos daqui, eu tentei voltar
De colocar um pouco de ordem em minhas ideias, refresca-las
Eu cortei meus cabelos, eu derrubei os muros
O que eu fiz, eu não estou bem certa disso
Comment dit-on bonjour ? Je ne sais plus
Le parfum des beaux jours, je ne sens plus
Comment fait-on l'amour ? Si j'avais su
J'ai tout oublié quand tu m'as oublié(e).
Les mots doux de velours, je n'écris plus
Et le sens de l'humour, je l'ai perdu
Comment faire l'amour ? Si j'avais su
J'ai tout oublié quand tu m'as oublié(e).
Como a gente diz bom dia? Eu não sei mais
O perfume dos belos dias, eu não sinto mais
Como a gente faz amor? Ah se eu soubesse
Eu esqueci  tudo quando você me esqueceu
As palavras doces de veludo, eu não escrevo mais
E o senso de humor, eu o perdi
Como a gente faz amor ? Ah se eu soubesse
Eu esqueci  tudo quando você me esqueceu


J'ai tout oublié quand tu m'as oublié(e).
J'ai tout oublié quand tu m'as oublié(e).

Eu esqueci  tudo quando você me esqueceu.
Eu esqueci  tudo quando você me esqueceu.

mardi 20 janvier 2015

L’écolier de Raymond Queneau

Photo de Robert Doisneau.
L’écolier

J’écrirai le jeudi j’écrirai le dimanche
quand je n’irai pas à l’école
j’écrirai des nouvelles j’écrirai des romans
et même des paraboles
je parlerai de mon village je parlerai de mes parents
de mes aïeux de mes aïeules
je décrirai les prés je décrirai les champs
les broutilles et les bestioles
puis je voyagerai j’irai jusqu’en Iran
au Tibet ou bien au Népal
et ce qui est beaucoup plus intéressant
du côté de Sirius ou d’Algol
où tout me paraîtra tellement étonnant
que revenu dans mon école
je mettrai l’orthographe mélancoliquement


Traduction/tradução de Priscila Junglos

O estudante


Photo de Robert Doisneau.

Escreverei na quinta escreverei no domingo
Quando eu não for à escola
Escreverei novelas escreverei romances
E até mesmo parábolas
Falarei de minha cidadezinha falarei de meus pais
De meus avôs e de minhas avós
Descreverei os prados descreverei os campos
As bobagens e os animais
Depois viajarei irei até o Nepal
E o que for muito mais interessante 
Do lado de Sirius ou de Algol
Onde tudo me parecerá tão estonteante
Que de retorno em minha escola
Eu pontuarei a ortografia melancolicamente


Raymond Queneau, in « Courir les rues », 1967

samedi 10 janvier 2015

Défense de l’intelligence d'Albert Camus

Um dos textos mais importantes que li. Conciso e objetivo, Camus mostra uma visão justa da justiça e da liberdade de pensamento. Nunca ceder ao ódio para vencer as ditaduras e o fascismo.


Texto de Albert Camus, extraído do livro “Actuelles – Chroniques 1944-1948”. Capítulo “Pessimisme et tyrannie”, páginas 114 a 119. Editora Gallimard, 1950.

Traduzido por Priscila Junglos (direitos de reprodução livre, desde que citado a fonte e autoria) em 10 de janeiro de 2015. O que figura entre colchetes são as notas da tradutora.

Atenção: a fotocópia do texto original em francês segue abaixo da tradução.
--


DEFESA DA INTELIGÊNCIA

(Fala pronunciada durante a reunião organizada pela Amitié française [Amizada francesa]
na sala da Mutualité [Mutualidade], no dia 15 de março de 1945.)

Se a amizade francesa, que é o tema, fosse somente uma simples demostração sentimental entre pessoas com certa afinidade, eu não daria a isso muito valor. Seria o mais fácil, mas seria o menos útil. E eu suponho que os homens que tomaram a iniciativa [de fazer a palestra] quiseram outra coisa, uma amizade mais difícil que foi esta de uma construção. Para que não sejamos tentados a ceder à facilidade e de contentar-nos com congratulações recíprocas, eu gostaria simplesmente de mostrar, nos dez minutos que me foram concedidos, as dificuldades da empreitada. Deste ponto de vista, eu não saberia melhor  faze-lo do que falando disto que se opõe sempre à amizade, quer dizer, a mentira e o ódio.
          Nós não faremos nada de fato pela amizade francesa se nós não nos livrarmos da mentira e do ódio. Em um certo sentido, é bem verdade que nós não estamos libertos. Nós estamos na escola há muito tempo. E é talvez a última e a mais durável vitória do hitlerismo são estas marcas vergonhosas deixadas nos corações destes mesmos que o combateram com todas as suas forças. Como poderia ser de outro jeito? Há anos este mundo está entregue a um transbordamento de ódio que nunca se viu igual. Durante quatro anos, em nossas casas mesmo, em nosso país mesmo, nós assistimos ao exercício racional deste ódio. Homens como vocês e eu, que nesta manhã acareciam as crianças no metrô, se transformavam à noite em carrascos meticulosos. Eles se transformavam em funcionários do ódio e da tortura. Durante quatro anos, estes funcionários fizeram funcionar sua administração: aqui fabricava-se citadelas de orfãos, aqui fuzilava-se homens bem em suas faces para que não fosse possível reconhece-los, aqui fazia-se entrar cadáveres de crianças aos chutes em caixões pequenos demais para eles, aqui torturava-se o irmão na frente da irmã, aqui dava-se um jeito nos covardes e aqui destruía-se as almas mais orgulhosas e altivas. Parece que estas histórias não são críveis no estrangeiro. Mas, durante quatro anos, foi bem necessário que elas se tornassem críveis em nossa carne e em nossa agonia. Durante quatro anos, todas as manhãs, cada francês recebia sua ração de ódio e seu tapa.
          Disso tudo nos sobrou o ódio. Sobrou-nos esse movimento que, noutro dia em Dijon, fazia uma criança de catorze anos jogar-se sobre um colaborador [assim eram chamados os franceses que colaboravam com os nazistas] linchado para furar-lhe o rosto. Sobrou-nos este furor que nos arde a alma na lembrança de certas imagens e de certos rostos. Ao ódio dos carrascos, respondeu o ódio das vítimas. E partidos os carrascos, os Franceses ficaram com seu ódio em parte sem utilidade. Eles se olham ainda com um resquício de cólera.
       Bom, é sobre isso que nós devemos antes de tudo triunfar. É necessário curar estes corações envenenados. E amanhã, a mais difícil vitória que nós temos que vencer sobre os inimigos, será em nós mesmos que ela deverá ser travada, com este esforço superior que transformará nosso apetite de ódio em desejo de justiça. Não ceder ao ódio, nada conceder à violência, não admitir que nossas paixões tornem-se cegas, eis aí o que nós podemos fazer ainda pela amizade e contra o hitlerismo. Hoje ainda, em alguns jornais, deixamo-nos levar pela violência e pela ofensa. Mas, deste modo, é ao inimigo que nós cedemos novamente. Trata-se, ao contrário, para nós de nunca deixar a crítica se unir ao insulto, trata-se de admitir que nosso contraditor possa ter razão e que em todo caso, suas razões, mesmo ruins, possam ser desinteressadas. Trata-se, enfim, de refazer nossa mentalidade política.
     O quê isso significa, se nós pensarmos nisso? Isto significa que nós devemos preservar a inteligência. Pois eu estou persuadido que aí reside o problema. Há alguns anos, quando os nazis tinham acabado de tomar o poder, Göring dava uma justa ideia de sua filosofia declarando: “Quando falam-me de intelegência, eu saco meu revólver.” E esta filosofia transbordava na Alemanha. Ao mesmo tempo e por toda a Europa civilizada, os excessos da inteligência e das taras do intelectual eram denunciadas. Até os intelectuais, por uma interessante reação,  não ficavam para trás em conduzir este procedimento. Em todo lugar, as filosofias do instinto triunfavam e, com elas, este romantismo ouro-de-tolo que preferia sentir a compreender, como se os dois pudessem se separar. Depois, a inteligência não cessou de ser questionada. Veio a guerra, depois a derrota. Vichy ensinou-nos que a grande responsável era a inteligência. Os camponeses tinham lido Proust em excesso. E todo mundo sabe que Paris-Soir, Fernandel e os banquetes amicais eram sinais de inteligência. A mediocridade das elites pelas quais a França se matava, parece que ela tinha sua fonte nos livros.
         Até agora a inteligência é maltratada. Isto prova somente que o inimigo não está ainda vencido. E só basta fazermos o esforço de compreender sem ideias pré-concebidas, basta que se fale de objetividade para que se denuncie sua sutileza e para que se crie um caso por conta de todas as suas pretenções. Ah não! E é isso que devemos reformar. Porque eu conheço, como todo mundo, os excessos da inteligência e eu sei, como todo mundo, que o intelectual é um animal perigoso que tem a traição fácil. Mas trata-se de uma inteligência que não é a boa, a correta. Nós, nós falamos desta que se apoia na coragem, desta que durante quatro anos pagou o preço que devia pagar para ter o direito de ser respeitada. Quando esta inteligência se apaga, é a noite das ditaduras. Este é o motivo de mante-la em todos seus deveres e em todos seus direitos. É a este preço, a este único preço, que a amizade francesa terá um sentido. Pois a amizade é a ciência dos homens livres. E não há liberdade sem inteligência e sem compreensão recíproca.
        Para terminar, é a vocês, estudantes, que eu me endereçarei aqui. Eu não sou do tipo que lhes pregará a virtude. Muitos franceses a confundem com a pobreza de sangue. Se eu tivesse algum direito, eu lhes pregaria mais exatamente as paixões. Mas eu gostaria que sobre um ou dois pontos, estes que farão que a inteligência francesa de amanhã sejam ao menos resolutos a nunca ceder. Eu gostaria que eles não cedam quando lhes for dito que a inteligência é sempre em excesso, quando quiserem provar-lhes que é permitido mentir para melhor vencer. Eu gostaria que eles não cedam nem a malandragem, nem a violência, nem a fraqueza. Então, talvez, uma amizade francesa será possível e ela será outra coisa além de um vão falatório. Então, talvez, numa nação livre apaixonada pela liberdade, o homem recomeçará a tomar gosto pelo homem, já que sem este gosto o mundo não será nada além de uma imensa solidão.

--

Cliquem nas imagens para amplia-las.







samedi 3 janvier 2015

Un autre Monde de Téléphone

Téléphone est un groupe français de rock /pop qui a débuté en 1977 et a connu un grand succès notamment dans les années 80. Je le trouve très bon ! 
Ses chansons parlent des problèmes qui préoccupaient la jeunesse comme la guerre, le nucléaire, la société, l'utopie et, bien sûr, aussi l'amour.

Téléphone é uma banda francesa de rock/pop qui começou em 1977 e fez muito sucesso principalmente nos anos 80. Eu a acho muito boa!
Suas músicas falam dos problemas que preocupavam a juventude como a guerra, o nuclear, a sociedade, a utopia e, claro, também o amor.





Traduction / tradução de Priscila Junglos

Je rêvais d'un autre monde
Où la terre serait ronde
Où la lune serait blonde
Et la vie serait féconde


Eu sonhava com um outro mundo
Onde a terra seria redonda
Onde a lua seria loira
E a vida seria fecunda

Je dormais à poings fermés
Je ne voyais plus en pieds
Je rêvais réalité
Ma réalité


Eu dormia com os punhos fechados 
Eu não via mais meus pés
Eu sonhava realidade
Minha realidade

Je rêvais d'une autre terre
Qui resterait un mystère
Une terre moins terre à terre *
Oui je voulais tout foutre en l'air**


Eu sonhava com uma outra terra
Que continuaria um mistério
Uma terra menos "pé no chão"*
Sim, eu queria deixar tudo de pernas pro ar **

Je marchais les yeux fermés
Je ne voyais plus mes pieds
Je rêvais réalité
Ma réalité m'a alité



Eu andava com os olhos fechados

Eu não via mais meus pés

Eu sonhava com a realidade
Minha realidade me deixou de cama

Oui, je rêvais de notre monde
Et la terre est bien ronde
Et la lune est si blonde
Ce soir dansent les ombres du monde


Sim, eu sonhava com nosso mundo 
E a terra é bem redonda
E a lua é tão loira
Esta noite dançam as sombras do mundo

A la rêver immobile
Elle m'a trouvé bien futile
Mais quand bouger l'a faite tourner
Ma réalité m'a pardonné


De sonha-la imóvel
Ela achou-me bem fútil
Mas quando mexer a faz girar
Minha realidade me perdoou 

Notas da tradutora:

* A expressão "terre à terre" é equivalente a nossa "ter os pés no chão", ou seja, ter uma visão de vida, uma atitude em relação às coisas, realista.

** A expressão "foutre en l'air" é, ao pé da letra, "foder no ar", mas significa "abandonar tudo", "apertar a tecla 'foda-se' ", como se fala hoje em dia. Eu traduzi por "deixar tudo de pernas pro ar" pra manter um pouco a brincadeira entre as palavras "terre" e "air".