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jeudi 28 février 2019

Illico Presto de Mc Solaar

Couples d'amoureux dans un café parisien. 1945. Robert Doisneau 

Chanson au studio:



Chanson au concert :

Paroles :

Assis sur une roche à la forêt de Fontainebleau,
Je médite en solo dans le cliquetis de l'eau :
« Solaar est un leader, un flipper, pas une balle,
Passé du feu de Bengale à Cap Canaveral »
Où est le sens de la vie ?
Dans le quotidien, je suis juste Claude MC
J'ai speedé, dit de rare je t'aime
Car je rêve de la scène depuis Mathusalem.
Mais j'ai une autre image,
Tu confondais les personnages ! Dommage !
Tout est dit dans Umberto Eco.

J'ai besoin de vrai Love Illico Presto
(Parce que le reste c'est du bluff. On veut tous de)
Vrai, love, illico presto.
Vrai, love, illico presto.
Vrai, love, illico presto.

Petit, je jouais au football,
Elle était la balle, mais y avait le goal.
Quand je marquais, elle levait les bras,
Je la regardais mais ne lui parlais pas.
J'avais des activités multiples.
Avec sa tunique, elle était unique.
(mais Claude, tu la niques ?)
Peut-être ai-je été trop clean,
J'aurais dû la caresser le soir sur la colline.
Je descends de l'Homme sage
Je lui ai juste fait la bise avant qu'elle ne déménage.
Toutes mes amies trouvent ça beau.
Moi, j'ai besoin de vrai Love Illico Presto

Vrai, love, illico presto.
(C'est beau, comme le retour d'un slow.)
Vrai, love, illico presto.
(Sinon, à quoi ça sert ?)

Désormais, je passe à la télé
On me connaît, les rapports sont faussés.
De l'ère moderne au Moyen-âge,
Malgré l'image, je garde le QI sage.
Où est le sens de la vie ?
La plus belle beauté n'est-elle pas celle d'une amie ?
Revient en écho, Umberto Eco. Mémo :
Les pages parlaient de l'ère du faux.
Chez moi, je regarde le mur.
Suis-je assez mûr pour le droit au murmure ?
Claudio au méga flow sans ego,
T'attends près de l'hélico. Illico Presto.

Vrai, love, illico presto.
J'ai besoin de vrai Love Illico Presto.
(Parce que le reste n'a pas d'importance.)
Vrai, love, illico presto. (Quand ?)
Vrai, love, illico presto.
Vrai, love, illico presto.

dimanche 24 février 2019

FIESTA de Jacques Prévert

[Ville de] Gordes. Willy Ronis. 1955. 

Poème :


Et les verres étaient vides
et la bouteille brisée
Et le lit était grand ouvert
et la porte fermée
Et toutes les étoiles de verre
du bonheur et de la beauté
resplendissaient dans la poussière
de la chambre mal balayée
Et j'étais ivre mort
et j'étais feu de joie
et toi ivre vivante
toute nue dans mes bras.



Traduction libre / tradução livre de Priscila Junglos


E os copos estavam vazios
e a garrafa quebrada
E a cama estava desfeita
e a porta fechada
E todas as estrelas de vidro
da felicidade e da beleza
brilhavam na poeira
do quarto mal varido
E eu, quase morto, bêbado
e eu era fogo de artifício
e você ébria viva
nos meus braços despida.

mardi 19 février 2019

Humain à l'eau ! de Stromae



Clip :


Chanson :

Paroles :

Moi humain Papou.
Primaire et pas vous ?
Si évoluer c'est ça,
Moi, j'évolue pas pour un sous.
Moi parler des glaciers,
Si couler moi fâcher.
Je saurais où te chercher
Quand comme moi tu seras perché.
Mais oui oui retiens moi bien,
Piercing tout comme les tiens.
Le même trou qu'à la couche d'ozone
Je te le ferai à l'étui pénien.
Mais vol vol, voyage
Fais-les tes reportages.
Mais, pot de colle, crache loin
Dans votre bol de potage,
Dans votre monde de gotha.
Moi, je n'en voulais pas.
Évidemment que tu crois
Mais on se tait
Quand on ne sait pas
Ta bouche, gros beta,
Écoute, la nature est là
Ne vous étonnez pas,
Ça pue le coup d'état

Humain à l'eau !
Humain à l'eau !
Humain à l'eau !

Mais petit modernisé
Pourquoi tu me parles mal?
Je respecte les Pygmées
Donc respecte les Massaï
Je respecte ton terrier.
Respecte mes terres.
Je respecte les insectes,
Donc respecte les mammifères.
Je te l'explique encore.
Moi devoir définir.
Toi pas comprendre,
Pas parler
Ou plutôt réfléchir ?
Le pauvre, il faut l'aider.
Son pote, il faut l'aider.
Donc déléguer au délégué
Qui déléguera au délégué
Imbécile, tais-le !
Même si... tais-le !
Trop risquer d'être écouté
Même à telle, telle ou telle heure.
C'est un euphémisme.
Oui, je t'idéalise.
La culture de la bêtise
De ça, oui, je suis raciste ?

Humain à l'eau !
Humain à l'eau !
Humain à l'eau !

Ça fait quatre fois que ton hélico passe
Et tout le village a les boules.
Passez, passez mais faites gaffe, huh
Si un jour il s'écroule, 
Y'a pas de gang ou de police
Nan, ce n'est pas la zone ici.
Les jaguars ne roulent pas.
Chez moi c'est l'Amazonie
Ou c'était, pour ce qu'il en reste.
Mais garde les, tes arbustes.
Touche encore un poil à ma forêt,
Ton pénis j'en ferai des bûches.
Toi et toutes tes perruches,
Tes Christophe Columbus,
Trop tard pour les excuses
Au nom du déluge.
3G, 4G ou déchet
Oubliez ! G8, G20 ou j'ai chié
Et j'ai bien caché.
Vous décidez de ça à notre insu,
Moi aussi, j'aurais aimé être entendu.
Donc arrêtez de suite.
Vous êtes stupides ou quoi ?
Les études ne donnent aucune science infuse

Humain à l'eau !
Humain à l'eau !
Humain à l'eau !

lundi 18 février 2019

"Canopée" de Polo & Pan

Amazonie. 




Paroles

Histoire improbable d'une fantaisie
Proche de l'équateur à un point précis.
Latitude 500, longitude 36
Au cœur de la forêt à cette interstice.
Dans ta tenue d'Ève verdoyante
Tu étais d'une beauté étourdissante.
Des oiseaux nous chantaient leur mélopée
Et nous vivions heureux dans la canopée

Jungle sauvage ouvre tes bras
Il en faut peu pour toi et moi.
Prenons racine dans les bois.
Enfants naïfs ou hors-la-loi .
Les quilles plantées dans un ruisseau
Écoute chanter ce drôle d'oiseau
Il nous invite un peu plus haut 
À partager nos idéaux

Histoire mémorable d'une rêverie
Que nous vivions ensemble en Amazonie.
Un retour aux sources, vie sans artifices
À deux dans la forêt, loin des maléfices.
Dans la torpeur noire et luxuriante
D'une jungle aux lianes exubérantes
Les arbres millénaires nous ont adoptés
Et nous vivions heureux dans la canopée

Jungle sauvage ouvre tes bras
Il en faut peu pour toi et moi
Prenons racine dans les bois
Enfants naïfs ou hors-la-loi
Les quilles plantées dans un ruisseau
Écoute chanter ce drôle d'oiseau
Il nous invite un peu plus haut
À partager nos idéaux.


Paroliers : Paul Armand Delille / Alexandre Grynszpan

samedi 16 février 2019

" Parfois " d'Oxmo Puccino, de l’album " Roi sans carrosse "










Paroles / letra

Être libre c'est sortir d'une prison pour une autre
Personne ne t'aime c'est aussi ça être pauvre
Parfois on peut déplacer des montagnes sur Neptune
Par choix changer sa lecture
Passer les automnes, et comprendre
Qu'il n'y a que la passion pour surprendre
Je rêve de c'temps, de m'asseoir
Mais je bosse dès l'aube et réfléchis chaque soir
Pour scander que nous sommes tous uniques
Au lieu de crier nos différences
J'ai attendu la paix patiemment
Puis "L"* m'a dit qu'il fallait l'attendre urgemment

Parfois, la liberté passe par un long chemin
Crier d'une autre arme que la voix
Que nos futurs espèrent un bon demain
Parfois

Mes parents m'ont dit, comme trois pommes** j'étais géant
Devant quelques rétines, tu seras étrange
Bon, surmonte les apparences
Y'a que le bon sens contre la réticence
Notre histoire est construite de chocs thermiques
Parce que le destin peut s'écrire en italique
Aujourd'hui on peut tous s'asseoir dans le bus
Donc je rend hommage à tous les Spartacus***
Je chante que nous sommes tous uniques
Au lieu de crier nos différences
On se plaint de ces jeunes qui n'ont pas de modèle
Sans leur dire que l'espoir c'est un battement d'ailes

Parfois, la liberté passe par un long chemin
Crier d'une autre arme que la voix
Que nos futurs espèrent un bon demain
Parfois

Quand on vient de tellement loin, depuis si longtemps
Le jour du succès ne rend pas si content...
Car gravir la noirceur qui ne fait qu'monter
C'est rester pantois ou se laisser plomber
Parfois je pense aux anciens, ce qui est certain
On doit tous la vie au décès de quelqu'un
Confier son cœur à n'importe qui tout le temps
L'horizon abdique, cesser de crier nos différences
Pour chanter que nous sommes tous uniques
Se serrer la main, et toujours se dire que...

Parfois, la liberté passe par un long chemin
Crier d'une autre arme que la voix
Que nos futurs espèrent un bon demain
Parfois


Tradução livre / traduction libre de Priscila Junglos


Ser livre é sair de uma prisão para outra
Ninguém te ama, isso é também isso ser pobre
Às vezes a gente pode mover montanhas em Netuno
Por escolha mudar sua leitura
Passar outonos e compreender
Que só há a paixão para surpreender
Eu sonho deste tempo, de me sentar
Mas eu trampo desde o amanhecer e penso cada noite
Para escandir que nós somos todos únicos
No lugar de gritar nossas diferenças
Eu esperei a paz pacientemente
Depois “L” [ela, a Liberdade?]* me disse que era necessário esperá-la urgentemente.

Às vezes, a liberdade passa por um longo caminho
Gritar com outra arma além da voz
Que nossos futuros esperam um bom amanhã
Às vezes

Meus pais me disseram, quando eu era já grande** eu era gigante,
Em frente de algumas retinas, você será estranho
Bom, supere as aparências
Só há o bom senso contra as reticências
Nossas histórias é construída com choques térmicos
Hoje todos nós podemos nos sentar no ônibus
Então eu rendo homenagem a todos os Spartacus***
Eu canto que somos todos únicos
No lugar de gritar nossas diferencias
A gente se queixa destes jovens que não tem modelo
Sem lhes dizer que a esperança é um bater de asas

Às vezes, a liberdade passa por um longo caminho
Gritar com outra arma além da voz
Que nossos futuros esperam um bom amanhã
Às vezes

Quando a gente vem de tão longe, há tanto tempo
O dia do sucesso não nos deixa tão contente...
Porque escalar a escuridão que só aumenta
É ficar sem voz ou se deixar chumbar
Às vezes eu penso nos mais velhos, o que é certo
Todos nós devemos a vida à morte de alguém
Confiar seu coração a qualquer um todo o tempo
O horizonte abdica, cessar de gritar nossas diferenças
Para cantar que nós somos todos únicos
Se apertar a mão, e sempre se dizer que...

Às vezes, a liberdade passa por um longo caminho
Gritar com outra arma além da voz
Que nossos futuros esperam um bom amanhã
Às vezes


Paroliers / letristas : Abdoulaye Diarra / Vincent Segal

Notas da tradutora:
* "L" tem o mesmo som de "elle"[ela], pode ser uma referência a Liberté (L de liberté);
** A expressão "grand comme trois pommes" [grande como / do tamanho de 3 maças] significa ser "bem alto".
*** Pode ser uma referência à Liga Espartaco ("Ligue Spartacus" em francês), partido de extrema-esquerda da Alemanha e também fazer uma referência a todos que lutam pela igualdade, como Martin Luther King e Rosa Parks (que se recussou a dar seu lugar no ônibus a uma pessoa branca e, junto com Luther, iniciou um movimento de boicote aos ônibus para fazer valer o direito de que todas e todos pudessem sentar em qualquer lugar, sem separação racial - lembrando que no "apartheid" dos Estados Unidos, pessoas negras não podiam sentar nos ônibus que tinham bancos reservados aos brancos), e sua luta para que os negros tivessem igualdade em todos os aspectos.

jeudi 14 février 2019

C’est déjà ça d’Alain Souchon


Dans cet article sur les immigrés (https://www.lemonde.fr/les-nouveaux-arrivants/article/2018/09/16/le-jour-ou-j-ai-decouvert-pourquoi-les-refugies-ecoutaient-louane_5355903_5084811.html) on peut lire : "Alsadig, futur électricien et guitariste-poète à ses heures perdues, a été l’un des premiers à écouter en boucle « C’est déjà ça », d’Alain Souchon, qu’il appelle « Soudan mon Soudan ». Une chanson à laquelle ils s’identifient forcément car elle raconte leur vie. Pourtant, quand elle est sortie, en 1993, ces réfugiés n’avaient que 2 ou 3 ans.(...)"

Neste artigo sobres os imigrantes (https://www.lemonde.fr/les-nouveaux-arrivants/article/2018/09/16/le-jour-ou-j-ai-decouvert-pourquoi-les-refugies-ecoutaient-louane_5355903_5084811.html) pode-se ler: "Alsadig, futuro eletricista e violonista-poeta em suas horas livres, foi um dos primeiros a escutar sem parar "C'est déjà ça" de Alain Souchon, que le chama de "Sudão meu Sudão". Uma canção na qual eles se identificam obviamente porque ela conta a vida deles. Entretanto, quando ela foi lançada, em 1993, estes refugiados tinham somente 2 ou 3 anos. (...)"

Photo de l'article / foto do artigo:
Anwar, un réfugié soudanais, dans son studio à Vichy, en décembre 2017. Sandra Mehl pour Le Monde.



Le clip:






Paroles

Je sais bien que, rue de Belleville,*
Rien n'est fait pour moi,
Mais je suis dans une belle ville
C'est déjà ça.
Si loin de mes antilopes,
Je marche tout bas.
Marcher dans une ville d'Europe,
C'est déjà ça.

Oh, oh, oh, et je rêve
Que Soudan, mon pays, soudain, se soulève**
Oh, oh,
Rêver, c'est déjà ça, c'est déjà ça.

Y a un sac de plastique vert
Au bout de mon bras.***
Dans mon sac vert, il y a de l'air
C'est déjà ça.
Quand je danse en marchant
Dans ces djellabas,
Ça fait sourire les passants
C'est déjà ça.

Oh, oh, oh, et je rêve
Que Soudan, mon pays, soudain, se soulève
Oh, oh,
Rêver, c'est déjà ça, c'est déjà ça,
C'est déjà ça, déjà ça.
Déjà

Pour vouloir la belle musique,
Soudan, mon Soudan,
Pour un air démocratique****,
On te casse les dents.
Pour vouloir le monde parlé,
Soudan, mon Soudan,
Celui de la parole échangée,
On te casse les dents.

Oh, oh, oh, et je rêve
Que Soudan, mon pays, soudain, se soulève
Oh, oh,
Rêver, c'est déjà ça, c'est déjà ça.

Je suis assis rue de Belleville
Au milieu d'une foule,
Et là le temps hémophile
Coule.

Oh, oh, oh, et je rêve
Que Soudan, mon pays, soudain, se soulève
Oh, oh,
Rêver, c'est déjà ça, c'est déjà ça.
Oh, oh, oh, et je rêve

Que soudain, mon pays, Soudan se soulève
Oh, oh,
Rêver, c'est déjà ça, c'est déjà ça.
C'est déjà ça.

Tradução / traduction de Priscila Junglos:


Eu bem sei que, rua de Belleville,
Nada é feito pra mim,
Mas eu estou numa bela cidade
Já é alguma coisa.
Tão longe de meus antílopes,
Eu ando quietinho.
Andar numa cidade da Europa,
Já é alguma coisa.

Oh, e eu sonho
Que o Sudão, meu país, repentinamente, se levante (se rebele)
Oh, oh
Sonhar já é alguma coisa, já é alguma coisa.

Tem um saco plástico verde
Na minha mão*
No meu saco verde tem ar.
Já é alguma coisa.
Quando eu danço caminhando
Nestas djellabas (tipo de roupa do Sudão)
Isso faz sorrir os transeuntes,
Já é alguma coisa.

Oh, e eu sonho
Que o Sudão, meu país, repentinamente, se levante (se rebele)
Oh, oh
Sonhar já é alguma coisa, já é alguma coisa.

Por querer a bela música
Sudão, meu Sudão,
Por um ar democrático****
A gente te quebra a cara.
Por querer que as pessoas falem (o mundo falado).
Sudão, meu Sudão,
Este da fala trocada
A gente te quebra a cara.

Oh, e eu sonho
Que o Sudão, meu país, repentinamente, se levante (se rebele)
Oh, oh
Sonhar já é alguma coisa, já é alguma coisa.

Eu estou sentado na rua Belleville
No meio da multidão
E aqui o tempo hemófilo
Corre.

Oh, e eu sonho
Que o Sudão, meu país, repentinamente, se levante (se rebele)
Oh, oh
Sonhar já é alguma coisa, já é alguma coisa.

Oh, e eu sonho
Que o Sudão, meu país, repentinamente, se levante (se rebele)
Oh, oh
Sonhar já é alguma coisa, já é alguma coisa.


Paroliers / letristas: Alain Souchon / Laurent Voulzy



Notas de tradutora:

*a Rue de Belleville fica em Paris, num bairro ao norte, o 19e arrondissement, onde há muita imigração e certa pobreza...

** O verbo Soulever (se), significa "levantar-se", mas também no sentido de "levante" social, de revolta, rebelião.

*** literalmente, na ponta de meu braço = mão.

**** air pode ter 3 sentidos: o de "ar" mesmo (sentido denotativo), ou "ar" no sentido conotativo, de uma aparência, "cara" (ex. Ele tem um ar melancólico), ou significa "melodia". Na música há uma brincadeira entre os sentidos.

lundi 11 février 2019

Caroline, le tube classique de Mc Solaar


Le premier plateau télé:


J'étais cool, assis sur un banc, c'était au printemps
Ils cueillent une marguerite, ce sont deux amants
Overdose de douceur, ils jouent comme des enfants
Je t'aime un peu, beaucoup, à la folie, passionnément *
Mais à la suite d'une douloureuse déception sentimentale
D'humeur chaleureuse je devenais brutal
La haine d'un être n'est pas dans nos prérogatives
Tchernobyl, tcherno-débile ! Jalousie radio-active

Caroline était une amie, une superbe fille
Je repense à elle, à nous, à nos cornets vanille
A sa boulimie de fraises, de framboises, de myrtilles
A ses délires futiles, à son style pacotille**

Je suis l'as de trèfle qui pique ton cœur***
L'as de trèfle qui pique ton cœur
L'as de trèfle qui pique ton cœur, Caroline

Comme le trèfle à quatre feuilles, je cherche votre bonheur***
Je suis l'homme qui tombe à pic, pour prendre ton cœur***
Il faut se tenir à carreau, Caro, ce message vient du cœur***

Une pyramide de baisers, une tempête d'amitié
Une vague de caresse, un cyclone de douceur
Un océan de pensées, Caroline je t'ai offert un building de tendresse

J'ai eu une peur bleue, je suis poursuivi par l'armée rouge ***
Pour toi j'ai pris des billets verts, il a fallu que je bouge
Pyromane de ton cœur, Canadair de tes frayeurs****
Je t'ai offert une symphonie de couleurs

Elle est partie, maso
Avec un vieux macho
Qu'elle avait rencontré dans une station de métro
Quand je les vois main dans la main fumant le même mégot
Je sens un pincement dans son cœur, mais elle n'ose dire un mot

C'est qu'je suis l'as de trèfle qui pique ton cœur
L'as de trèfle qui pique ton cœur
L'as de trèfle qui pique ton cœur, Caroline

Claude MC prend le microphone genre love story raggamuffin
Pour te parler d'une amie qu'on appelle Caroline
Elle était ma dame, elle était ma came*****
Elle était ma vitamine
Elle était ma drogue, ma dope, ma coke, mon crack
Mon amphétamine, Caroline

Je repense à elle, femme actuelle, 20 ans, jeune et jolie******
Remets donc le film à l'envers, magnéto de la vie
Pour elle, faut-il l'admettre, des larmes ont coulé
Hémorragie oculaire, vive notre amitié !
Du passé, du présent, je l'espère du futur
Je suis passé pour être présent dans ton futur
La vie est un jeu de cartes
Paris un casino
Je joue les rouges cœur, Caro


Tradução / traduction de Priscila Junglos


Eu estava de boa, sentado num banco, era primavera
Eles colhem uma margarida, são dois amantes
Overdose de doçura, eles brincam como duas crianças
Eu gosto de você um pouco, muito, loucamente, apaixonadamente [bem me quer, mal me quer]*
Mas por conta de uma dolorosa decepção sentimental
De um humor caloroso eu fiquei brutal
O ódio de um ser não está em nossas prerrogativas
Tchernobyl, tcherno-débil, ! Ciúmes radioativo.

Carolina era uma amiga, uma moça incrível
Eu penso de novo nela, em nós, em nossas casquinhas de baunilha
Em sua bulimia de morangos, de framboesas, de mirtílios
Em seus delírios fúteis, em seu estilo baratinho**

Eu sou o ás de paus que espeta teu coração***
O ás de paus que espeta teu coração
O ás de paus que espeta teu coração, Carolina

Como o trevo de 4 folhas, eu procuro tua felicidade***
Eu sou o homem que cai no bom momento, para pegar teu coração ***
É necessário ser esperto, Caro, esta mensagem vem do coração.***
Uma pirâmide de beijos, uma tempestade de amizade
Uma onda de carinho, um ciclone de doçura
Um oceano de pensamentos, Carolina eu te ofereci um prédio de carinho.

Eu tive um medo enorme, eu sou perseguido pelo exército vermelho***
Por você eu comprei notas verdes, era necessário que eu fizesse algo
Pirómano de teu coração, Canadair de teus medos ****
Eu te ofereci uma sinfonia de cores.


Ela partiu, maso[quista]
Com um velho machão [e ou machista]
Que ela tinha encontrado numa estação de metrô
Quando eu os vejo de mãos dadas fumando o mesmo cigarro
Eu sinto um aperto no coração, mas ela não ousa dizer nada

Eu sou o ás de paus que espeta teu coração***
O ás de paus que espeta teu coração
O ás de paus que espeta teu coração, Carolina

Claude MC pega o microfone estilo love story raggamuffin
Para te falar de uma amiga que se chama Carolina
Ela era minha dama***, ela era minha droga*****
Ela era minha vitamina
Ela era minha droga, minha dope, minha cocaína, meu crack
Minha anfetamina, Carolina.

Eu penso nela outra vez, mulher atual, 20 anos, jovem e linda******
Volte então o filme ao contrário, VHS da vida
Por ela, é necessário admitir, escorreram lágrimas.
Hemorragia ocular, viva nossa amizade!
Do passado, do presente, eu espero do futuro.
Eu sou passado (eu passei) para ser presente em teu futuro
A vida é um jogo de cartas
Paris um cassino
Eu jogo as cartas vermelhas coração, Caro.


Notas da tradutora:


* A brincadeira com as pétalas da margarida (Bem me quer, mal me quer) em francês é mais detalhada, com mais possibilidades (Je t'aime un peu, beaucoup, à la folie, passionnément / Eu gosto de você um pouco, muito, loucamente, apaixonadamente);

** "Pacotille": uma coisa "pacotille" é uma coisa barata, de baixa qualidade, tipo um estilo de "roupa de baciada" do "Brás";

***Solaar faz um jogo de palavras com o jogo de cartas, com os verbos e com o nome da moça. A abreviação do nome Caroline é "Caro" que tem a mesma pronúncia de "Carreau", que é o naipe de Ouros. Já a Trèfle, em português "paus", significa "trevo", que também é um amuleto de sorte na França. O naipe de Espadas é "pique", que também é a conjugação do verbo "piquer" (picar, espetar).

Ele continua os jogos de palavras com as expressões:

- "Tomber à pic" é algo ou alguém cair/vir no bom momento, mas o som da palavra "pic" é o mesmo de "pique" (como o naipe de espadas);

- "Se tenir à carreau" (ficar esperto, preparado) tem o mesmo som de Caro (o nome) e é igual ao naipe "Carreau" (Ouros).

- "avoir une peur bleue", literalmente, ter um medo azul = ter muito medo e "armée rouge" (exércido vermelho, comunista). "billet vert" (notas verdes = dólar). Aí ele brinca com as cores dos naipes.

- "Dame" (dama) é a "Rainha" no baralho.

Cartas / cartes

paus / trèfle (♣)
ouros / carreau (♦)
copas / cœur (♥)
espadas / pique (♠)

**** Canadair, nome de uma companhia aéria do Canadá.

***** came, gíria pra droga.

****** ELLE, "Femme Actuelle", "20 ans" e "Jeune et Jolie" são nomes de revistas femininas da França, mais uma brincadeira que ele faz; ela era a mulher ideal, como as da capas de revista.


Paroliers / letristas : Claude Honore M'Barali (Mc Solaar) / Jean Francois Delfour

vendredi 8 février 2019

Gangster moderne de MC Solaar



Yeah, les héros sont des petits voleurs
Ils ont juste rajouté quatre ou cinq zéros
Ne leur en voulez pas

Il est là, large, barge, près de la berge, nage
A quitté la cage pour le marivaudage
Le marécage est derrière lui, loin
Son acte le plus sage est d'avoir tiré sur Le Parrain

Dans son quartier, le généraléral Noriega,
Est aussi respecté que Jean-Bedel Bokassa
Nino Brown, Escobar, les bloc-notes de dollars
Sont aussi vénérés que Jésus-Christ le soir
En pleine crise, Aldo vole au Casino
Secrètement son rêve est de ne plus gratter des Banco
Son petit larcin est signe de malchance
Les balances sont des caméras de surveillance

Finis les costards à la Marlon Brando
La démarche calquée sur De Niro de l'Actor Studio
Heureusement que la santé fleurit à Fresnes
Il rêve de politique pour être un gangster moderne

Gangster moderne, c'est juste ajouter quelques zéros

Jadis c'était, Alphonso, Capone et Nitty
Aujourd'hui Les Affranchis roulent en Berline à Paris
Laisse! Dans ce business, Eliot Ness est de mèche
Satan dirige la messe. Donc personne ne se confesse.
Il a rêvé de fumer de la Thaï en toute impunité
Mais sait que seuls les députés auront l'immunité
Que les plus grands gangsters font du marketing
Quant il blanchit des jeans, en CDI dans un pressing
Il rêve action, gilet pare-balles, paranoïa
Sans même le 13e mois veut s'installer dans la famiglia
Pour reposer son père retraité et plein de peine
Il veut faire de la politique pour être un gangster moderne

Gangster moderne, sont les gens d'aujourd'hui

Ils font les lois, ils font les lois

Gangster moderne, c'est l'idéal dans les HLM.

Le nouveau rêve c'est un nouvel Éden

Un jour, il rencontre la femme de sa vie
Lui parle de Scarface et du Cartel de Cali
Ce monde est tien, bien c'est toi qui le fait
Mais de l'abstrait au concret, j'veux pas être ta Florence Rey
Elle lui propose une ballade loin des pluies acides
Cheval en Camargue, brasse et repos Placide
Un, gosse passe. Sur la bouche il a du Blédina
Aldo sort son flingue et tire sur le parrain de la mafia

Le poster vole puis tombe sur le sol
L'élu de haut vol est emporté par Éole
J'ai l'esprit critique et lit la presse quotidienne
Constate que les ligues politiques sont pleines de gangsters modernes

Gangster moderne, c'est juste ajouter quelques zéros
Gangster moderne